Le blog de Sylvain Attal/ "La vie n'imite pas l'Art, elle imite la mauvaise télévision." W.Allen

11 septembre 2005

Quatre ans après


Quatrième anniversaire des attentats. J'ai apprécié l'analyse de Mark Danner tirée de son livre dans un article du Herald Tribune (je sais, deux citations en deux jours c'est limite pédant mais c'est devenu mon journal préféré.)
Je la trouve néanmoins faible sur un point. On peut soutenir que l'intervention en Irak a sucité des vocations de jihadistes par centaines. Il me semble que ce qui a le plus alimenté la mystique du kamikaze islamiste et favorisé les recrutements c'est l'audace des attentats eux-mêmes, la diffusion en boucle, névrotique, des images des tours en flammes. Cette démonstration, enfin faite aux yeux su monde entier, que l'Amérique n'était pas invincible avait de quoi transformer dans le monde arabe les frustrations en une determination farouche à infliger le plus de mal possible à l'Amérique. On comprend mieux la necessité pour l'Amérique de réagir vite et fort, quitte à obliger l'ennemi à livrer le combat sur un champ de bataille. Ce sera l'Afghanistan, puis (trop?) rapidement l'Irak.
Ce qui reste le plus regrettable dans cette affaire: Que le travail n'ait pas été terminé en Afghanistan, le mensonge des ADM bien sûr, et enfin, c'est lié, l'absence de coalition internationale et un mandat de l'ONU pour renverser Saddam Hussein
.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

L'islamisme se décline sous 2 formes : l'une purement guerrière des Talibans, l'autre, plus sournoise, de l'Islamisme soft, qui a fini par trouver des accointances avec les restes du panarabisme du parti Baas. Les 2 st bien entendu interdépendants et les 2 st à combattre : c'est pourquoi j'ai soutenu depuis le départ les interventions en Afghanistan et en Irak.
Je me range ainsi aux propos de Glucksmann ; cet l'Irak n'était pas le coeur du terrorisme, ms il était important
1/ de renverser ce tyran
2/ de tenter de créer un nouvel ordre en Irak.

Mais je me rends compte que j'ai péché par naiveté sur certains points. Non, je ne souscris toujous pas aux thèses dégueulasses d'une certaine gauche. Résident montreuillois, cette affiche (mars 2003 de mémoire) d'une petite Irakienne avec une pompe à essence en guise de pistolet, pointée sur sa tempe, me restera toujours en travers de la gorge. Je ne fais pas partie de ceux qui croient à un complot économique ; toutes les études montrent que les Américains n'ont jamais attendu de cette campagne des rentrées d'argent substantielles.

Décidément, la grille de lecture marxiste, d'une politique uniquement régi par les interets économiques, est compl-tement dépassé.
Par contre, il nous faut réfléchir sur les capacités de mobilisation de nos démocraties, passé le moment d'émotion télévisuelle.
Si on prend l'exemple de l'Afghanistan, Sylvain a raison de rappeler notre manque de cohérence : on a renversé un gvt, on en a installé un autre, ms au final, la situation en Afghanistan risque de dégénérer si on n'investit pas plus.
Idem en Irak, où Bush ne pense plus qu'à se désengager le + vite possible, là om au contraire il faudrait montrer aux terroristes qu'il sont là pour longtemps, aussi longtemps que la terreur continuera.
Bref, nos opinions publiques et nos dirigeants vont devoir réfléchir sur leur incapacité à tenir une ligne politique. C'est là peut etre notre erreur en tant que "pro-intervention" : oui, l'intervention était bien fondée à mon avis, mais nous avons peut etre sur estimé la capacité de mobilisation américaine. Et si l'on prend l'exemple afghan, on voit que ce pb est plus largement occidental.

Anonyme a dit…

Bonjour,

Bon ben voilà ca y est Sylvain Attal is back sur Public Sénat dès 18h00 tous les jours.

"Du caractère et du nerf" dans ce nouveau rendez-vous.

Nous sommes ravis de ce retour et espérons que le blog sera toujours mis à jour.


A bientôt,


Rigolax

Sylvain Attal a dit…

on dirait que vous etiez à la conférence de presse...N'ayez aucune crainte sur la pérenité de ce blog.