Le blog de Sylvain Attal/ "La vie n'imite pas l'Art, elle imite la mauvaise télévision." W.Allen

30 juin 2006

Légitime défense ou fuite en avant?

Je sens les lecteurs de ce blog impatients de connaître mon point de vue sur l'opération "pluie d'été". Voici quelques remarques générales et je l'espère non définitives:
1/Oui, Israël est en état de légitime défense lorsqu'il intervient pour faire cesser les tirs de roquettes Qassam sur ses agglomération. Mais ces tirs proviennent du nord de la bande de Gaza, et c'est dans ce secteur que son armée a marqué le pas.

2/ Le gouvernement israélien a raison de ne pas faire la différence entre la branche politique du Hamas et la branche militaire. Entre le Hamas de Palestine et sa direction "internationale" située en Syrie et incarnée par Khaled Mechal.

3/Cela dit, les responsables israéliens ne sont pas obligés de tomber dans le premier panneau venu. L'enlèvement du "soldat Gilad" a, aux yeux des israéliens, une valeur émotionnelle insoupçonnée ici. On pourrait disserter sur les mérites ou sur l'aveuglement diplomatique d'un pays, sans doute le seul au monde, capable de risquer une guerre, ou une campagne terroriste pour la vie d'un seul de ses soldats.
-Il est très probable que cet enlèvement a été conçu pour provoquer une riposte israélienne d'envergure et discréditer les voix palestiniennes qui prêchent la retenue ou le compromis. Il en existe au sein même du gouvernement dirigé par le Hamas.
-Faute d'avoir un plan de paix global à proposer, Israël devrait au moins s'employer à préserver la trêve actuelle, même imparfaite. La question des tirs de roquettes Qassam doit être considérée comme un problème de sécurité de "basse intensité". Ses conséquences sont très perturbantes pour les habitants de Sdérot et du sud d'Israël mais ne sont pas devastatrices.
-je ne me fais aucune illusion sur les objectifs à long terme de ces "modérés" du Hamas, mais je ne vois pas l'intérêt, pour Israël de les affaiblir. Même raisonnement pour l'autorité palestinienne qui n'est plus qu'une ombre. Israël a autorisé les élections palestiniennes et laissé les candidats du Hamas se présenter, connaissant parfaitement les termes de leur charte qui exclut toute coexistence avec Israël. Maintenant que le résultat lui déplait, Jérusalem serait bien avancé si les territoires palestiniens sombraient dans le chaos. Israël se retrouverait alors à nouveau responsable de ces territoires, ce qui, il me semble, va à l'encontre de la doctrine Sharon du retrait progressif derrière des frontières définies, cohérentes et sûres.

-Enfin, je me demande si tout cela ne démontre pas la faiblesse du pouvoir politique, du gouvernement "civil" d'Olmert face à l'Etat Major de Tsahal.

29 juin 2006

Jospin, qu'as-tu fait de ta retraite?

Hier soir, Jospin voulait surtout tourner cette page là...

Mais qu'est-ce-qu'ils ont tous, là, entre deux victoires des "bleus", à venir nous expliquer comment va la France, bien ou mal, et surtout combien elle irait mieux (plus mal) avec (sans) eux?
Ils se disent peut-être que les étincelles de Zidane et de ses potes libèrent en nous du temps de cerveau disponible pour leur retape politique?
Dernier en date, Jospin sur TF1, tel une mouche sur la mousse du champagne et coincé entre 12 sujets sur la victoire contre l'Espagne, tout étonné lui-même d'être convié à une fête dans laquelle il n'avait pas spécialement grand chose à faire. Il n'a pas beaucoup changé notre Lionel après ces 5 ans passés à l'île de Ré et dans les librairies à signer son livre sur le Monde tel qu'il le voit. Toujours aussi digne. "A decent man", partisan de l'ordre et de la justice et qui, au moins, ne se rue pas pour récupérer les victoires de l'équipe de France, à la différence de certains. On le sentait prêt à nous reparler de son bilan à Matignon, mais il s'est retenu. Pourtant il ne cache pas qu'il se pense encore comme le meilleur, à gauche en tout cas, pour rassembler et présider. Il n'a jamais manqué de confiance en lui, mais il faudra, au delà des généralités qu'il nous explique enfin pourquoi. Et surtout qu'il soit un peu plus précis sur la manière dont il la dirigerait, la France. Car sinon, au PS, c'est quand même plutôt le trop plein et ça va commencer à devenir problématique. Surtout que le PS n'est pas seul à gauche. En 2002, Jospin n'avait pas pu ou su empêcher les candidatures parasites. Je ne vois pas en quoi il serait plus rassembleur en 2007.
En revanche, je trouve qu'il est déplacé de lui reprocher éternellement ses paroles du 21 avril. D'abord, contrairement à ce que dit PPDA, il n'a jamais dit " je me retire
définitivement". Il s'est retiré ce soir là et 5 ans après il est fatigué de se retirer, voilà. C'est son droit. Ce qu'on ne voit pas, c'est en quoi il a mis à profit ces 5 ans de réflexion. A-t-il parcouru le vaste monde? A-t-il essayé un autre métier, histoire de mieux comprendre la vie des "vrais" gens? A-t-il au moins, comme Juppé ou Seguin, donné des cours dans une université étrangère ou française? Pas le moins du monde. Il a joui de la vie, de Sylviane, de l'île de Ré. Une petite réunion de copains de temps en temps, dans le XVIIIème, et puis c'est tout. Bref un retraité de l'Etat, heureux, assez oisif. Vous me direz qu 'en celà il ressemble de plus en plus à la France qui vieillit (bien) et travaille de moins en moins. Qu'il veuille être utile au pays est à son honneur. Mais il y a sans doute d'autres moyens que de devenir Président. Sans céder au jeunisme, il serait temps que la France laisse ses quinquagénaires prendre les rennes.
Finalement je n'ai pas senti que Jospin comblait un vide. Ou qu'il nous soit revenu avec un talent nouveau. Si, en fait, peut-être celui de commentateur sportif...Très bon.

27 juin 2006

Moretti, Berlusconi, la démocratie, la vie


"Pourquoi donc aucun cinéaste n'a-t-il jamais fait un film sur Berlusconi?" se demande la jeune Térésa dans "Le Caïman", dernier-et magistral-film de Nani Moretti. En effet, il semble que la veine du film politique (assez avec le terme galvaudé de "citoyen"!) qui connu ses heures glorieuse dans les années 70, soit bel et bien épuiée. Ce qui vaut pour l'Italie vaut aussi pour la France, où il fallu attendre Karl zéro pour faire un film (et encore un documentaire) sur Chirac.
A un moment, un nouveau riche polonais, sollicité pour financer ce fameux film sur Berlusconi, ironise sur "l'Italie d'operette": "Vous autres Italiens, on croit toujours que vous avez touchez le fond, mais vous continuez toujours à creuser, à creuser". Nous sommes bien leurs cousins germains...
Là ou le film de Moretti mérite toutes les louanges c'est qu'il s'agit surtout d'un film sur la difficulté de le faire, ce film sur Berlusconi, ce film sur la politique, alors que le public redécouvre avec Tarantino-et les sous-Tarentino-les charmes du film de genre, avec une prédilection particulière pour les héroïnes guerrières, pâle reflet des fantasmes et archétypes sado-maso.
Dans le film, l'acteur sollicité pour jouer Berlusconi (et interprété par Moretti lui-même) fait ainsi part de son sceptiscisme: "A quoi bon faire un film sur Berlusconi, tout le monde sait déjà tout sur le personnage. Il n'ya que les gens de gauche qui veulent qu'on leur parle de ce qu'ils savent déjà". Pourtant, le film, après moult péripéties, se fera bien et avec l'acteur préssenti.
Film triple (au moins), sur l'Italie, sur l'examen de conscience d'un producteur de série B en train de rompre avec sa femme, embarqué par hasard, au milieu d'une bande de gauchiste dans une aventure dans laquelle il trouvera sa planche de salut.

J'ai un peu tardé à voir ce film et je vous en parle un peu tardivement. C'est un film indispensable sur la faiblesse de la démocratie, l' incapacité du peuple à se dresser quand la liberté est instrumentalisée par des démagogue affairistes. Et, finalement, sur la primauté de la sphère privé.
En sortant, je me disais que la démocratie, vue par Moretti, est assez bien résumée par cette maxime populaire: La dictature c'est ferme là, la démocratie, cause toujours...

18 juin 2006

La Sarkophobie peut-elle profiter à Le Pen?



Deux articles du dernier numero du "Point" (malheureusement pas consultable en ligne) suggèrent qu'un certain nombre d'électeurs d'origine maghrébine (je ne me résous pas à dire "musulmans") atteints de "Sarkophobie" pourraient tout simplement accorder leurs faveurs à Le Pen.
Parmi les explications de cetta évolution étonnante il y aurait le souvenir du soutien à Saddam Hussein et l'antiaméricanisme du président du FN, mais aussi le recentrage, l'assouplissement de son discours. A plusieurs reprises il a rendu hommage au travail des immigrés qui se sont crevés à la tâche pour le pays. Il y a aussi le lifting idéologique effectué par Marine Le Pen, dont j'ai eu l'occasion de dire moi aussi à quel point il était spectaculaire.
Cette normalisation de Le Pen chez les "nouveaux Français" est aussi sensible dans une partie de la communauté juive effrayé par l'antisémitisme d'extrême gauche et dont le besoin de sécurité a tendance à bouleverser les repères. Mais il me semble que De Villiers aurait davantage d'atouts pour attirer cet électorat là.
Le point commun est sans doute que ces "déçus du Sarkozysme" ne voient pas la traduction dans les faits des paroles fortes du ministre de l'intérieur qui avait promis de nettoyer la racaille.
Il y a aussi la timidité de Sarko sur le thème de la laïcité. Il me semble en effet que, mis à part les extrémistes religieux, les Français issus de l'immigration et les Juifs sentent que la laïcité est le ciment qui les agrège à une République Française menacée d'éclatement communautariste. Le besoin d'ordre a des traductions multiples et la laïcité réaffirmée sécurise.
Le comble est que Le Pen venu des profondeurs de la France Vichyste et traditionaliste d'extrême droite se soit rallié à cette valeur. Beaucoup, comme Bernard Antony (alias Romain Marie) par exemple, ne l'acceptent pas et, pour cette raison ont largué les amarres.
Décidément, il se passe beaucoup de choses à droite en ce moment, en grande partie sur la jachère idéologique de la gauche. Ségolène Royal mise à part il n'y a plus beaucoup de laboureur d'idées républicaines au Parti Socialiste.
La confiance des responsables de la campagne de Le Pen, assurés que leur patron va encore casser la baraque en 2007 ne paraît pas exagérée.

15 juin 2006

Chirac ne manque pas d'entrain


Sa popularité est en chute libre. L'opinion s'interroge sur sa capacité à conduire la France vers les sommets et à faire gagner son camp. Dans les rangs on entend de plus en plus de critiques sur la tactique. Son leadership est contesté. Mais Chirac vient de lui renouveler toute sa confiance. Malgré tout celà, qu'on se le dise, le président ne changera pas d'équipe au milieu du gué. Il va garder Villepin? Rien n'est moins sûr. Il s'agit pour l'instant de soutenir Domenech, comme l'indique ce communiqué (véridique) repris hier dans une dépêche de l'AFP:

Foot-MOND-2006-GrG-FRA-SUI-sport Mondial-2006 -
Chirac "fermement décidé" à continuer à soutenir les Bleus
PARIS, 14 juin 2006 (AFP) - Jacques Chirac est "fermement décidé" à continuer à soutenir les Bleus, dont le premier match au Mondial-2006, mardi soir, s'est soldé par un nul 0-0 contre la Suisse (groupe G), a indiqué mercredi le porte-parole de la présidence Jérôme Bonnafont. M. Chirac, qui a regardé le match dans son bureau tout en préparant le conseil des ministres, "apporte tout son soutien à l'équipe de France, et il est fermement décidé à continuer à lui apporter son soutien", a indiqué M. Bonnafont à la presse. Alors que le ministre des Sports Jean-François Lamour a indiqué mercredi à la sortie du conseil des ministres qu'il aurait "espéré mieux" qu'un nul face à la Suisse pour débuter le Mondial, le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé a fustigé "cette tradition qu'on a tout d'un coup de vouloir commencer à entendre ici ou là des doutes". "On soutient l'équipe et on la soutient vraiment. Si on doit faire des commentaires, on les fera après la Coupe du monde", a souligné M. Copé. La France doit encore affronter la Corée du Sud dimanche et le Togo le 23 juin.
es/ybl AFP

En cas de victoire en Allemagne, Domenech a toutes ses chances pour Matignon...Et Chirac se représente?

14 juin 2006

Place aux vieux!

24 heures à Rouen pour animer le colloque sur le vieillissement de la population, conclu par une intervention de Laurent Fabius. Il est un des rares hommes politiques à se colleter à ce sujet qu'évitent soigneusement les autres: l'inéluctable doublement de la population des plus de 80 ans d'ici 2020, avec les conséquences que cela entraînera en terme de perte d'autonomie. Même si l'on est vieux plus tard, si le pouvoir d'achat des retraités va continuer à croître, la collectivité devra faire face à une demande d'assistance pas toujours solvable. Il y aura quand même de plus en plus de personnes âgées pauvres, et de plus en plus de malades d'Alzheimer. Fabius a du mérite. Souvenez-vous de la canicule de 2003. Avez-vous l'impression que les choses aient changé en quoi que ce soit? Qu'un débat sur un événement aussi prévisible ait été ne serait-ce qu'amorcé? Absolument rien. Evidement, l' image de Fabius reste plombée par le scandale du sang contaminé. C'est sans doute injuste, mais c'est comme ça. Ça lui colle et ça lui collera probablement toujours à la peau. Il n'est donc pas mauvais qu'il montre sa capacité d'empathie, de compassion, sur un tel sujet de société. Il le fait en homme d'Etat, c'est à dire sans se dissimuler qu'il faudra dégager des moyens pour que la collectivité puisse faire face à ses responsabilités. La Cour des comptes estime que les dépenses de prise en charge de la dépendance, de l'ordre de 15 milliards d'euro aujourd'hui, vont doubler en 15 ans. Ce n'est pas, dit-elle, hors de portée pour l'économie française, mais ce n'est pas une paille. Fabius propose une augmentation d'un point de la CSG (selon la Cour, un demi point suffirait, mais il est vrai que les besoins ne vont pas cesser de croître). Franchement, dans la situation actuelle, je ne vois pas comment on pourrait augmenter d'un point les prélèvements obligatoires, alors que nous avons le taux le plus élevé d'Europe et avons tant besoin de relancer la croissance, sans se poser la question de la réduction de certaines dépenses improductives de l'Etat, mais au moins on ne dira pas que c'est démago.
Il y a décidément un paradoxe Fabius. L'homme qui craignait en 2001 que la gauche ne soit battu à cause de la pression fiscale, plaide aujourd'hui pour une hausse des impôts. Il est le seul. Après le Non, voilà qui est de nature à renforcer encore son prestige à la gauche de la gauche. Il reste donc fidèle à sa stratégie. En dépit de sondage catastrophiques (4% souhaitent qu'il soit le candidat socialiste, 5% des sympathisants PS), il poursuit obstinément son chemin, persuadé d'être, sinon le plus aimé, au moins le plus capable. Il tombera peut-être mais il tombera à gauche. Où alors il rassemblera contre le "blairisme" de Ségolène Royal. Une vrai opposition de style. Mais une même volonté, inflexible.

10 juin 2006

Etats d'âme de blogueur


Ouh!... Que ça va être dur!...Que c'est déjà très très dur de bloguer en ce mois de juin avec le beau temps, les souvenirs taurins bien persistants de Nîmes (Belle feria, phénoménal Ponce, épatant Castella, voilà je le glisse en passant), et surtout le mondial qui a (si bien) commencé! J'aurais peut-être quelques coups de foudre, bien sûr, mais je n'ai pas trop envie de faire du reportage de salon. Alors je vous renvoie au petit père asko (Claude Askolovitch), il a fini par s'y mettre au blog! Un blog de coupe du monde qu'il verra des stades lui...Et il y a aussi des photos! Une prière, Claude, fait nous des photos de supporters (et trices évidement). Bon, sur le foot, on peut compter sur lui, il va faire le boulot.
Je m'occupe de la politique pendant ce temps là. les héros de Clearstream étaient fatigués. Il était temps pour eux qu'elle commence cette coupe du monde. D'Huy et Pons aiment-ils le foot. Vont-ils débrayer dans leurs cabinets? Bière et Pizza l'après-midi, ou bien, rien à faire business as usual, on continue le boulot. M. Villepin désolé de vous interrompre en plein match, mais nous avons quelques questions à vous poser. Enorme...
Allez bonne coupe du monde à tous!

01 juin 2006

Et si le Tony Blair Français était UNE Tony Blair?



Elle était tendue, Ségolène Royal, hier soir à Bondy (dans le 9-3). Elle lisait fébrilement des notes manuscrites, prises sur un bloc A4. Ca ne lui ressemblait pas beaucoup.On la sentait grâve, sachant que les belles âmes de la presse bien pensante, promptes à l'encenser pouvait, brutalement retourner leur veste et la lyncher. Puis vinrent les mots. "Centre fermés" "Encadrement militaire", "sérieuse reprise en main", "remise au carré", "école de parents", "mise sous tutelle des allocations." Il fallait oser et les camarades étaient quand même assez soufflés. Indignation des Fabiusiens et strausskhaniens persuadés d'avoir pris leur rivale en flagrant dérapage. Incertain, Jack Lang se rallia (est-ce prémonitoire?) en faisant mine de ne voir là que de la position des tous les socialistes. Franchement embarassé, François Hollande qui ne s'attendait visiblement pas à ça.
Côté Sarko, le flottement était encore plus sensible, jusqu'à ce que Sarkozy en personne, encourage Mme Royal à "persevérer dans ce chemin", avant de la jouer amusé: "je souhaite bon courage à François Hollande". En effet. Remarquez comment Sarkozy estime que dès que l'on évoque de façon un tantinet sévère les questions de sécurité, il estime qu'on le plagie. Comme s'il devait avoir le monopole de ce thème. Cela fait des années que des électeurs de gauche sont tentés par Sarko, parce que la gauche n'est pas à la hauteur suces questions. Sarko le sait qui leur fait régulièrement des avances. Là, on le sent péoccupé par cette concurrence naissante face à laquelle il se devait de faire "buona figura".
Jean-Luc Mélanchon a vu juste, en voyant là du "Tony Blair pur jus". Et oui, et c'est précisément cela qui est révolutionnaire. L'électorat socialiste attend sans doute celà, désespérement . Les adhérents, qui seront maitres du choix du candidat, sont censés, eux, préférer un bon vieux candidat "anti-liberal". C'est sous-estimer leur désir de renouvellement, surtout celui des 60 000 nouveaux adhérents qui payent 20 euros pour participer à cette primaire. Fabius, et aussi DSK, pensent que la question sociale sera prépondérante. Royal parie, elle, que les électeurs de gauche se prononceront avant tout sur les questions culturelles et de société (sécurité, éducation etc...). On peut objecter qu'elle fait, un peu tôt, une campagne de second tour. Mais on ne peut plus dire qu'elle n'a pas d'idée. Et qu'elle ne prend pas de risques.