Le blog de Sylvain Attal/ "La vie n'imite pas l'Art, elle imite la mauvaise télévision." W.Allen
26 avril 2006
Marine Le Pen Radsoc?
Vous ne le lirez pas, et vous avez tort. Comme je l'ai lu (pour des raisons professionnelles), je vais donc vous en parler, brièvement: Il s'agit de "A contre flots", le livre de Marine Le Pen. Allez directement aux deux derniers chapitres, "quel peuple?" et "quelle République?". Marine s'amuse à citer Pierre Mendès France (!), Churchill et même Jean Jaurès(!!). Elle se réclame de la Révolution Française, évènement qui pour bon nombre de militants du Front National est l'équivalent de la Naqba pour les Palestiniens. La Catastrophe fondatrice. Qu'on se le dise, Marine n'est pas une horrible contre révolutionnaire réac (courant pourtant solidement ancré au FN), mais une irréprochable républicaine, défenseur(e) acharnée de la laïcité et de la Nation. Je n'ai aucun problème avec cela. La recevant à Public Sénat lundi je lui ai fait remarquer qu'il s'agissait là d'une profession de foi radical-socialiste la situant au centre gauche, par rapport, disons, à De Villiers. Elle m'a répondu que je découvrais la lune et que c'était depuis belle lurette la vraie nature du Front National. Après tout "Les Français d'abord", comme elle le note dans son livre n'est pas si éloigné du "Produisons Français" du PCF dans les années 80...Ce n'est pas un hazard si tous ces gens là se sont retrouvés autour du NON au referendum. Je vais encore me faire des amis. Nous sommes aussi tombés d'accord sur un autre point avec MLP: La diabolisation du FN sur le thème de "la République en danger" n'a eu qu'un résultat: repousser indéfiniment la question du sens du message républicain aujourd'hui, puisque la République était "en danger". Résultat aujourd'hui le concept de République n'a plus de sens dans la jeunesse.
22 avril 2006
Interview du troisième millénaire
J'ai donné aujourd'hui une interview à Natacha Quester-Sémeon. Sujet: "Blog et Journalisme". Elle sera bientôt en podcast sur le site mémoire-vive , bourré d'idées et d'inventions (je ne dis pas ça parce qu'ils ont eu l'idée de m'interviewer évidement).
Ce qui m'a scié c'est que Natacha a mené cette interview avec un téléphone mobile, certes haut de gamme mais disponible dans le commerce! La qualité est incroyable. Comme je le dis- je crois-dans l'entretien, au fond un certain nombre de problème déontologiques ou intellectuels que nous nous posons sur l'avenir du métier, la crise du journalisme etc...étaient secondaires, par rapport aux aspects techniques. Ces nouvelles technologies vont révolutionner la manière de faire du journalisme en écrasant les coûts. Plus d'excuse bientôt pour ne pas partir en reportage!
Ce qui m'a scié c'est que Natacha a mené cette interview avec un téléphone mobile, certes haut de gamme mais disponible dans le commerce! La qualité est incroyable. Comme je le dis- je crois-dans l'entretien, au fond un certain nombre de problème déontologiques ou intellectuels que nous nous posons sur l'avenir du métier, la crise du journalisme etc...étaient secondaires, par rapport aux aspects techniques. Ces nouvelles technologies vont révolutionner la manière de faire du journalisme en écrasant les coûts. Plus d'excuse bientôt pour ne pas partir en reportage!
20 avril 2006
Hooliganisme
L'une des découvertes les plus pénibles de l'après-crise du CPE, c''est l'étendue des dégradations commises dans les facs occupées. Libé avait bien mentionné le cas de l'EHESS, littéralement mise à sac, en attribuant ce triste comportement à un groupe venu de "l'ultra gauche". Le président de la Sorbonne, Jean-Robert Pitte, plus courageux (ou plus libre?) que la moyenne de ses collègues avait déploré l'attitude des occupants de la Sorbonne et dénoncé des vols d'ordinateurs et des destructions de livres précieux. On voit maintenant qu'il ne s'agissait pas de comportements marginaux ou isolés, mais bien d'une attitude presque générale: partout des tags,(parfois "imaginatifs" mais aussi inquiétants comme ce "J'emmerde la France" cf la photo prise à Nantes reproduite dans le Monde d'hier), des vols, des destructions gratuites (A quoi bon, par exemple, enfoncer des chaises dans les plafonds?). Cela s'appelle du Hooliganisme, et il n'est plus possible de le mettre sur le compte de "provocateurs", "de casseurs", ou encore d'anarchistes et autres "autonomes". Cela s'est passé pendant que les étudiants occupaient leurs locaux de travail et certainement pas à leur insu car ils ont su en revanche tenir les amphi face aux non grévistes.
Protester, manifester, et même faire grève quoi de plus normal? Occuper est déjà plus discutable, mais enfin c'est la loi du genre. Mais ça, ce manque de respect, ce crachat sur l'institution, ce comportement délinquant-qui renvoie étrangement aux destructions d'écoles pendant la crise des banlieues- pourquoi?
Jean-Robert Pitte invité hier soir de Public Sénat, avance que l'on a de respect que pour ce qui est gratuit et qu'il faut augmenter les droits d'inscription. Il n'a raison, me semble-t-il, que sur le dernier point. S'il faut augmenter les droits c'est pour équiper décemment des universités qui sont la honte de notre pays, pour faire en sorte aussi que les contribuables modestes cessent de financer les études des enfants de la classe moyenne ou supérieure et pour introduire plus de justice dans l'accès aux études supérieures. Actuellement les impôts (c'est à dire la collectivité) financent une partie des grandes écoles fréquentées par les enfants de la bourgeoisie et auxquelles ont difficilement accès les élèves issus de milieux modestes. Dans le même temps l'accès de l'université s'est démocratisé depuis 68, mais il n'y a toujours pas de système de bourse digne de ce nom. Est-ce normal?
On ajoutera qu'en 68 l'université était aussi gratuite et que les étudiants ne s'en étaient pas pris aux locaux, mais seulement aux "CRS SS"...Il y avait alors moins d'étudiants et aussi plus de confiance dans les débouchés offerts par les cursus universitaires. Ceci fonctionne aujourd'hui encore: Là ou les diplômes offrent une réelle perspective d'insertion dans la vie active, dans les grandes écoles mais aussi en droit et en économie (ou les droits ont été augmentés et où cela s'en ressent sur la qualité de l'enseignement), il n'y a pas eu de destructions, et même pas, la plupart du temps, de grève.
Tout ceci montre que l'on paye là les échecs successifs de toutes les tentatives de réforme de l'université depuis 20 ans. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. En s'opposant, au nom d'idéaux démocratiques fourvoyés, à l'augmentation des droits, et même à la sélection et à l'autonomie des universités, les générations successives d'étudiants ont été les fossoyeurs du système éducatif français.
Et ceux qui payent les pots cassés sont, encore une fois, ceux qui ont le plus de mal à s'élever au dessus de la condition de leur milieu social d'origine que l'on maintien, au mépris de tout réalisme, dans des filières dont on sait très bien qu'elles sont des impasses et des fabriques de chômeurs.
Protester, manifester, et même faire grève quoi de plus normal? Occuper est déjà plus discutable, mais enfin c'est la loi du genre. Mais ça, ce manque de respect, ce crachat sur l'institution, ce comportement délinquant-qui renvoie étrangement aux destructions d'écoles pendant la crise des banlieues- pourquoi?
Jean-Robert Pitte invité hier soir de Public Sénat, avance que l'on a de respect que pour ce qui est gratuit et qu'il faut augmenter les droits d'inscription. Il n'a raison, me semble-t-il, que sur le dernier point. S'il faut augmenter les droits c'est pour équiper décemment des universités qui sont la honte de notre pays, pour faire en sorte aussi que les contribuables modestes cessent de financer les études des enfants de la classe moyenne ou supérieure et pour introduire plus de justice dans l'accès aux études supérieures. Actuellement les impôts (c'est à dire la collectivité) financent une partie des grandes écoles fréquentées par les enfants de la bourgeoisie et auxquelles ont difficilement accès les élèves issus de milieux modestes. Dans le même temps l'accès de l'université s'est démocratisé depuis 68, mais il n'y a toujours pas de système de bourse digne de ce nom. Est-ce normal?
On ajoutera qu'en 68 l'université était aussi gratuite et que les étudiants ne s'en étaient pas pris aux locaux, mais seulement aux "CRS SS"...Il y avait alors moins d'étudiants et aussi plus de confiance dans les débouchés offerts par les cursus universitaires. Ceci fonctionne aujourd'hui encore: Là ou les diplômes offrent une réelle perspective d'insertion dans la vie active, dans les grandes écoles mais aussi en droit et en économie (ou les droits ont été augmentés et où cela s'en ressent sur la qualité de l'enseignement), il n'y a pas eu de destructions, et même pas, la plupart du temps, de grève.
Tout ceci montre que l'on paye là les échecs successifs de toutes les tentatives de réforme de l'université depuis 20 ans. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. En s'opposant, au nom d'idéaux démocratiques fourvoyés, à l'augmentation des droits, et même à la sélection et à l'autonomie des universités, les générations successives d'étudiants ont été les fossoyeurs du système éducatif français.
Et ceux qui payent les pots cassés sont, encore une fois, ceux qui ont le plus de mal à s'élever au dessus de la condition de leur milieu social d'origine que l'on maintien, au mépris de tout réalisme, dans des filières dont on sait très bien qu'elles sont des impasses et des fabriques de chômeurs.
17 avril 2006
From Finland with love
Retour de Finlande, pas exactement en Laponie finalement, mais en fait en Carélie du Nord, pour ceux qui connaissent, pas très loin de la frontière russe. Une parfaite antidote à la France, la Finlande. Croissance, niveau de vie, égalité des sexes, recherche et développement (Nokia...), excellence du système éducatif (Des lycées dans le moindre bled, des universités même dans des villes moyennes etc...), civisme naturel de la population, protection de l'environnement, et aussi, soyons juste le cafard! Car au moins en France on ne risque pas de s'ennuyer. Le Finlandais, lui, est calme et posé, mais souvent aimable comme une porte blindée! Ce n'est pas qu'il vous veuille du mal, c'est un choc de civilisation. Point final.
Dans le bled où je me trouvais, au milieu d'une somptueuse taïga, j'ai bien fait le vide croyez-moi, c'est ce qui fait le plus de bien avec les vies qu'on mène ici...mais plus d'une semaine, ça prenait des presque des allures de vie monastique.
Mon hôte, Sigi, un ancien entraîneur de ski de fond autrichien qui a plaqué sa vie de cadre sup pour une vie plus saine, c'était carrément un méridional!
Enfin, I am back.
Mauvaise nouvelle: j'avais oublié mon appareil numérique. Bien joué le blogeur! Donc pas de photos.
Bon, dans ces cas là on fait l'inventaire des sujets dont on parle, particulièrement dans la blogosphère: le martyr des Schonberg-Borloo, l'ascension irrésistible de Ségo, Berlusconi battu sur le fil s'avoue difficilement vaincu, et bien sûr ce cher disparu, le CPE. Franchement vous ne savez pas déjà tout là dessus? Vous avez vraiment encore envie de mon point de vue?
On parle toujours aussi peu du génocide en cours au Darfour, ou des efforts pour lutter contre la pauvreté. A ce sujet, mention spéciale à Gilles Delafon qui consacre une pleine page à Jeffrey Sachs, l'économiste chargé de ce dossier à l'ONU, et ami du chanteur Bono. Il croît possible de sortir de la pauvreté 500 millions de personnes d'ici 2015. Vous avez bien lu: un demi milliard de personnes pourraient, avec un peu de mobilisation des pays riches, avoir une vie meilleure dans 10 ans. C'est à dire que leurs enfants accéderaient à l'éducation, qu'ils auraient de quoi soigner les maladies qui les empêchent de travailler et de gagner leur vie etc...C'est tellement possible, nous dit-il que, déjà, durant les 20 dernières années, le nombre de personnes vivant avec moins d'un dollar par jour a reculé de 500 millions: 1,5 milliard en 1981, 1 milliard en 2001, ils peuvent donc être 500 millions en 2015. Et vous savez comment nous dit Sachs? Grâce à la mondialisation, et à la libéralisation des échanges. Il faudrait donc à présent que les pays riches doublent leur aide au développement et qu'ils ouvrent leurs marchés aux productions, particulièrement agricoles, du tiers-monde. Et bien sûr, corollaire indispensable une meilleure transparence de la dépense publique dans ces pays ravagés par la corruption.
Ce serait un beau programme, internationaliste en diable, pour la gauche non? Mais je ne la sens pas très motivée par le sujet.
PS: Qu'en pense donc le député Lassalle, défenseur de la vallée d'Aspe, qui grâce à une grève de la faim héroïque a réussi a faire échec (provisoirement) aux "bridés" et à leur tentative de "délocalisation"... de 65 kilomètres?
Dans le bled où je me trouvais, au milieu d'une somptueuse taïga, j'ai bien fait le vide croyez-moi, c'est ce qui fait le plus de bien avec les vies qu'on mène ici...mais plus d'une semaine, ça prenait des presque des allures de vie monastique.
Mon hôte, Sigi, un ancien entraîneur de ski de fond autrichien qui a plaqué sa vie de cadre sup pour une vie plus saine, c'était carrément un méridional!
Enfin, I am back.
Mauvaise nouvelle: j'avais oublié mon appareil numérique. Bien joué le blogeur! Donc pas de photos.
Bon, dans ces cas là on fait l'inventaire des sujets dont on parle, particulièrement dans la blogosphère: le martyr des Schonberg-Borloo, l'ascension irrésistible de Ségo, Berlusconi battu sur le fil s'avoue difficilement vaincu, et bien sûr ce cher disparu, le CPE. Franchement vous ne savez pas déjà tout là dessus? Vous avez vraiment encore envie de mon point de vue?
On parle toujours aussi peu du génocide en cours au Darfour, ou des efforts pour lutter contre la pauvreté. A ce sujet, mention spéciale à Gilles Delafon qui consacre une pleine page à Jeffrey Sachs, l'économiste chargé de ce dossier à l'ONU, et ami du chanteur Bono. Il croît possible de sortir de la pauvreté 500 millions de personnes d'ici 2015. Vous avez bien lu: un demi milliard de personnes pourraient, avec un peu de mobilisation des pays riches, avoir une vie meilleure dans 10 ans. C'est à dire que leurs enfants accéderaient à l'éducation, qu'ils auraient de quoi soigner les maladies qui les empêchent de travailler et de gagner leur vie etc...C'est tellement possible, nous dit-il que, déjà, durant les 20 dernières années, le nombre de personnes vivant avec moins d'un dollar par jour a reculé de 500 millions: 1,5 milliard en 1981, 1 milliard en 2001, ils peuvent donc être 500 millions en 2015. Et vous savez comment nous dit Sachs? Grâce à la mondialisation, et à la libéralisation des échanges. Il faudrait donc à présent que les pays riches doublent leur aide au développement et qu'ils ouvrent leurs marchés aux productions, particulièrement agricoles, du tiers-monde. Et bien sûr, corollaire indispensable une meilleure transparence de la dépense publique dans ces pays ravagés par la corruption.
Ce serait un beau programme, internationaliste en diable, pour la gauche non? Mais je ne la sens pas très motivée par le sujet.
PS: Qu'en pense donc le député Lassalle, défenseur de la vallée d'Aspe, qui grâce à une grève de la faim héroïque a réussi a faire échec (provisoirement) aux "bridés" et à leur tentative de "délocalisation"... de 65 kilomètres?
07 avril 2006
Eloge du modèle lapon
Je m'envole dans quelques heures pour la Laponie finlandaise, avec le dernier Jonathan Coe et ma petite tribu enthousiaste, comme moi, à l'idée de découvrir une nature sauvage qu'aimerait certainement Jim Harrison. Un désert blanc peuplé uniquement de quelques misanthropes continentaux et bien sûr de Lapons, peuple pacifique s'il en est dont j'espère qu'ils auront la patience de m'enseigner l'art de la pêche en eaux froides. Autant dire que, là bas pas de blog, plus de CPE, je vais soigner mon overdose. Il est même probable que la défaite de Berlusconi et l'éventuelle démission de Villepin ne parvienne même pas jusqu'à moi. Tiens, quand même, il parait que la Finlande a le système social le plus juste d'Europe, ie celui qui aide le mieux les plus démunis, sans tomber dans la société d'assistance. J'enverrai peut-être une carte postale à Matignon. En tout cas, silence radio pendant une semaine!
Bien sûr je vous raconterai (un peu) et je prendrai des photos.
Joyeuses Pâques!
03 avril 2006
Aux lecteurs de ce blog
Vous êtes chaque jour entre 300 et 500 à visiter ce blog, créé à partir de rien en janvier 2005. Il y a quelque temps j'ai accepté la proposition de Fréderic Fillioux qui souhaitait que je fasse partie des chroniqueurs de 20 minutes.
Depuis, le contenu de ce blog est donc publié simultanément sur le portail de 20 minutes. j'y ai trouvé un autre lectorat, moins "sympathisant", moins acquis d'avance, ce qui est intéressant. A ce jour, il est d'ampleur comparable à celui que j'ai réuni via blogspot. J'ai donc rapidement doublé mon lectorat.
Toutefois je reste évidement très attaché à ce premier blog, à sa présentation, son originalité. Si je devais choisir entre les deux formules, ce qui serait plus logique ne serait-ce que pour gagner du temps et éviter les "copier coller", je voudrais au préalable avoir votre avis et être sûr que vous me resteriez fidèle, même sur 20 minutes.
je voudrais donc connaître votre sentiment sur les deux présentations. Que pensez-vous des images d'illustration? Les trouvez vous utiles, agréables? Que pensez-vous de la calligraphie, du fond etc...?
Il est temps de faire part de votre jugement et de vos attentes.
Je compte sur vous
SA
Depuis, le contenu de ce blog est donc publié simultanément sur le portail de 20 minutes. j'y ai trouvé un autre lectorat, moins "sympathisant", moins acquis d'avance, ce qui est intéressant. A ce jour, il est d'ampleur comparable à celui que j'ai réuni via blogspot. J'ai donc rapidement doublé mon lectorat.
Toutefois je reste évidement très attaché à ce premier blog, à sa présentation, son originalité. Si je devais choisir entre les deux formules, ce qui serait plus logique ne serait-ce que pour gagner du temps et éviter les "copier coller", je voudrais au préalable avoir votre avis et être sûr que vous me resteriez fidèle, même sur 20 minutes.
je voudrais donc connaître votre sentiment sur les deux présentations. Que pensez-vous des images d'illustration? Les trouvez vous utiles, agréables? Que pensez-vous de la calligraphie, du fond etc...?
Il est temps de faire part de votre jugement et de vos attentes.
Je compte sur vous
SA
Vacance du pouvoir
Quand la vie politique commence à ressembler à un film écrit par les Monty Python et tourné par jean-Pierre Mocky, là, il faut commencer à s'inquiéter. Sérieusement.
Ce matin je me suis esclaffé, non pas devant une satyre quelconque, type guignol, mais bien en écoutant les titres du journal de RTL. En substance: "Jean-Louis Borloo écrit aux patrons pour leur demander de surtout ne pas appliquer la loi que vient de promulguer le Président de la République."
Quelqu'un qui reviendrait d'un voyage, disons en Chine, d'une semaine à peine, se dirait: "Pourquoi? Il est devenu fou le Président? Mais alors pourquoi ne l'a-t-on pas relevé de ses fonctions?"
Ça restera ça Chirac: Plus grave que les avertissements des plus méchants de ses contempteurs. En quelques minutes il a réussi à vider de son contenu la fonction présidentielle et celle de premier ministre, Puisque si l'on a bien compris le résultat de la contorsion, le pouvoir délègue entièrement au parlement, ou plutôt au parti majoritaire à l'assemblée, le soin de sortir de cette crise qu'il a grandement contribué à provoquer. Les institutions sont en lambeaux. Une sixième république baroque en somme, encore pire que la quatrième, et qui n'était pas celle qu'on espérait. C'est maintenant trop tard mais il faudra peut-être envisager, pour l'avenir, une période d'essai pour le Président aussi.
Ce matin je me suis esclaffé, non pas devant une satyre quelconque, type guignol, mais bien en écoutant les titres du journal de RTL. En substance: "Jean-Louis Borloo écrit aux patrons pour leur demander de surtout ne pas appliquer la loi que vient de promulguer le Président de la République."
Quelqu'un qui reviendrait d'un voyage, disons en Chine, d'une semaine à peine, se dirait: "Pourquoi? Il est devenu fou le Président? Mais alors pourquoi ne l'a-t-on pas relevé de ses fonctions?"
Ça restera ça Chirac: Plus grave que les avertissements des plus méchants de ses contempteurs. En quelques minutes il a réussi à vider de son contenu la fonction présidentielle et celle de premier ministre, Puisque si l'on a bien compris le résultat de la contorsion, le pouvoir délègue entièrement au parlement, ou plutôt au parti majoritaire à l'assemblée, le soin de sortir de cette crise qu'il a grandement contribué à provoquer. Les institutions sont en lambeaux. Une sixième république baroque en somme, encore pire que la quatrième, et qui n'était pas celle qu'on espérait. C'est maintenant trop tard mais il faudra peut-être envisager, pour l'avenir, une période d'essai pour le Président aussi.
Inscription à :
Articles (Atom)