Le blog de Sylvain Attal/ "La vie n'imite pas l'Art, elle imite la mauvaise télévision." W.Allen

26 novembre 2008

En hausse, en baisse, explications.

Coup de fil matinal de Bruno Botella, de "Profession Politique", éditeur du "Bleu", une lettre d'information spécialisée, essentiellement lue par les "professionnels de la profession". C'est mon tour de participer à la "cote des politiques". On ne peut pas mettre tout un parti politique à la baisse, ce qui aurait été commode. les éditorialistes sollicités (une dizaine par semaine) doivent choisir un homme (ou une femme) à la baisse et à la hausse.
Comment ne pas choisir Ségolène Royal à la baisse? Elle est incontestablement la perdante de la semaine. Elle voulait prendre le PS. Son offensive a échoué, de justesse, mais elle échoue. Cela dit, je lui voit encore un grand avenir. L'affaire laissera des traces. Royal pèse plus ou moins la moitié du parti, alors qu'il y a une semaine elle n'avait pas de véritable courant! Et elle représente cela presque toute seule, même si elle est entourée de quelques lieutenants de talent (Peillon, Valls, Rebsamen, Bianco, Dray). Evidement le mur sur lequel elle s'est fracassé n'est pas vraiment en béton: un rafistolage des fabiusiens et des jospinistes, les emmanuellistes, hamonistes, la moitié des strauss-khanien, les delanoistes, les Hollandais (moins Rebsamen), auxquels s'ajoutent les quelques "Aubrystes"...soit à peu de chose près 90% de ce qu'était le PS ces 20 dernières années. Sans doute a-t-elle été un peu trop loin (tactiquement) en menaçant de trainer ses camarades devant les tribunaux. Le déballage mettrait aussi mis à jour des pratiques assez louches dans des fédérations qui la soutienne come l'Herault ou les Bouche du Rhône. Mais qu'importe, il faudra compter avec Royal et sa popularité dans le parti et dans l'opinion, d'autant que je prévois un contrecoup électoral sévère pour le PS de Martine Aubry. Disons qu'on verra sans doute lors des prochaines échéances une portion importante des électeurs de gauche, particulièrement de centre gauche se tourner vers d'autres "offres", celle que s'apprête à lancer Daniel Cohn Bendit, ou celle, déjà connue, de François Bayrou qui méritait d'être mis à la hausse, cette semaine.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher Sylvain,
Je ne suis pas vraiment pro-royal, mais le fait que ce soit Daniel Vaillant qui ait dirigé la commission de récollement me hérisse le poil ! C'était bien lui le ministre de l'Intérieur début 2002 - le plus incompétent qui soit - lorsque des synagogues et des écoles juives brûlaient, des rabbins ou des femmes (parfois enceintes) se faisant attaquer,... des éléments que vous avez évoqués dans votre livre "la plaie".
J'était (comme vous) militant socialiste avant, en fait jusqu'au printemps 2002 ; mais là, j'attends de voir ce que ce parti, qui m'a beaucoup déçu, va proposer. J'espère une ligne social-démocrate cohérente et moderne avec des PROPOSITIONS CONCRETES.
Sinon, effectivement, on verra ce que propose Cohn-Bendit qui semble réussir, lui, l'unité autour de lui...
Samuel A.

GED a dit…

"Courtelinesque" est un euphémisme, il faudrait dire "ubuesque", c'est plus approprié.