Le blog de Sylvain Attal/ "La vie n'imite pas l'Art, elle imite la mauvaise télévision." W.Allen

12 février 2007

La martingale Royal


La candidate socialiste peut-elle refaire son retard sur Nicolas Sarkozy avec ses 100 propositions?..Avec quelques symboles aussi, Une candidate qui est aussi une mère et qui affirme vouloir la même réussite pour chaque jeune Français que pour ses propres enfants...Les candidats pères n'avaient jamais osé...Chirac s'était contenté de souhaiter faire avec la France la même chose qu'à Paris.

La veste rouge, ensuite, en accord avec la tonalité du discours qui, de l'avis général, a déplacé son centre de gravité sur la gauche, alors que Sarkozy affichait à la Mutualité ses ralliements centristes...

Pourtant, à y regarder de près, les choses pourraient bien être plus compliquées que cela...La mise en garde sollenelle sur la gravité de l'endettement de la France d'abord, le coup de boutoir contre l'Etat jacobin ont surpris dans les premiers rangs de l'assistance où se trouvaient les élephants....Heureusement vint aussitôt la déclinaison de "l'ordre juste"...

Mais comment augmenter le SMIC (si l'Etat le prend en charge), les petites retraites, l'allocation logement, handicapés, financer le revenu jeunesse, la carte santé des 16/25 ans, doubler le budget de la justice, limiter à 17 elèves les classes de Zep, depenser autant par étudiant que la moyenne de l'OCDE etc...etc...sans aggraver l'endettement, ni augmenter les impôts...(ce qu'on suppose depuis la controverse avec François Hollande, puisque Ségolène Royal n'en a pas pipé mot hier.)
C'est la martingale Royale...
Il est vrai que les électeurs ne sont pas des comptables et que les chiffrages ne font pas de grands discours...Nicolas Sarkozy ne déroge pas à cette règle, lui qui a son lot de promesses ("tout devient possible") et veut en même temps baisser de 4% le taux de prelèvement obligatoire...4%, rien que cela, alors que Margaret Thatcher, au plus fort de sa "rupture", les fit baisser de 2%...seulement...
Alors, les promesses "n'engagent-ils que ceux à qui elles sont faites"?....Et la fonction des campagnes électorales ne serait-elle que de préparer les frustrations et les désillusions de demain?...

3 commentaires:

Seb de Sports and Marks a dit…

Qui dit martingale dit technique de triche afin d'augmenter ses gains. Sans chiffrer ses propositions, la martingale n'existe pas car le pari est illusoire. La martingale se situerait alors dans le discours. certainement, qu'il soit sarkziste ou royaliste. Mais l'illusion réside plutôt dans l'idée que se font les candidats des électeurs, à savoir leur non compréhension générale de la politique. L'effet boomerang, la candidate du PS risque de le ressentir. Sitôt déclarées, ses propositions ont été soumises ici ou là à des interrogations sur leur financement. Les électeurs ne sont pas dupes et savent ce qu'il advient des promesses illusoires. C'est Bayrou, qui, à ce jeu là, attendant son heure, patient et en retrait, risque de tirer les marrons du feu et toucher le gros lot.

Anonyme a dit…

Force est de constater la cohérence des propositions du pacte présidentiel de Madame Royal, prenons comme exemple les propositions 23, 28 et 29.
Tout d’abord, la proposition « 23- Mettre en place un service public de la petite enfance et la scolarisation obligatoire dès 3 ans. Assurer la maîtrise de la langue parlée à la maternelle. ». Assurer la maîtrise de la langue c’est d’après le dictionnaire de l’Académie Française « Supériorité, autorité qu'on détient sur quelque chose ou dans un domaine particulier. ». Il n’y aura plus que des génies en France. C’est pourquoi cette mesure implique la proposition « 28- Implanter des classes préparatoires aux grandes écoles dans les quartiers qui en sont dépourvus. L’excellence scolaire ne doit pas être réservée aux établissements de centre ville ». Car si dès 5 ans les enfants ont déjà la maîtrise de la langue, on peut supposer que le niveau de chacun lui permettra d’envisager une grande école. Mais, ils faut penser aux parents, pourront-ils suivre leur progéniture ? Comme notre mère à tous en doute elle propose d’ «Epauler les parents en difficulté » avec la proposition « 29- Créer des emplois-parents, la généralisation d’écoles des parents et des consultations de médiation familiale pour les aider à conforter leur autorité. »
N’est-ce pas extraordinaire !

Anonyme a dit…

Force est de constater que la cohérence des propositions du pacte présidentiel de Madame Royal, prenons comme exemple les propositions 23, 28 et 29.

Tout d’abord, la proposition « 23- Mettre en place un service public de la petite enfance et la scolarisation obligatoire dès 3 ans. Assurer la maîtrise de la langue parlée à la maternelle. ». Assurer la maîtrise de la langue c’est d’après le dictionnaire de l’Académie Française « Supériorité, autorité qu'on détient sur quelque chose ou dans un domaine particulier. » (Voir ci-après les définitions). Il n’y aura plus que des génies en France. C’est pourquoi cette mesure implique la proposition « 28- Implanter des classes préparatoires aux grandes écoles dans les quartiers qui en sont dépourvus. L’excellence scolaire ne doit pas être réservée aux établissements de centre ville ». Car si dès 5 ans les enfants ont déjà la maîtrise de la langue, on peut supposer que le niveau de chacun lui permettra d’envisager une grande école. Mais, ils faut penser aux parents, pourront-ils suivre leur progéniture ? Comme notre mère à tous en doute elle propose d’ «Epauler les parents en difficulté » avec la proposition « 29- Créer des emplois-parents, la généralisation d’écoles des parents et des consultations de médiation familiale pour les aider à conforter leur autorité. »

N’est-ce pas extraordinaire !



(1)MAÎTRISE n. f. XIIe siècle. Dérivé de maître.
I. Domination, suprématie. 1. Supériorité, autorité qu'on détient sur quelque chose ou dans un domaine particulier. Avoir la maîtrise des mers, des airs. Notre armée a la maîtrise du terrain, des opérations. Garder la maîtrise du jeu. S'assurer la maîtrise d'un marché. Fig. Maîtrise de soi, domination, empire qu'on exerce sur soi-même. Perdre, recouvrer la maîtrise de soi. Absolt. Conserver sa maîtrise dans le danger. 2. Sûreté, habileté par laquelle on marque sa supériorité dans un art, une technique, une science. Acquérir, montrer de la maîtrise. Posséder la maîtrise d'une langue.
II. Titre, fonction de maître. 1. Qualité de maître dans certaines corporations et certains corps de métier. On obtenait la maîtrise après de longues années d'apprentissage et la réalisation d'un chef-d'œuvre. Passer sa maîtrise. 2. Qualité de celui qui dirige. Se dit notamment de la fonction de maître de chapelle et, par méton., de la chorale attachée à une église, ou d'une école où l'on forme au chant des enfants et de jeunes adultes. Concert de la maîtrise. Dans une entreprise. La maîtrise, l'ensemble des contremaîtres, techniciens, chefs d'équipe ou chefs d'atelier, qui encadrent le personnel ouvrier et surveillent l'exécution des travaux. Un agent de maîtrise. 3. Charge ou dignité de maître dans certaines sociétés, certains ordres. La grande maîtrise de Malte, de Saint-Lazare, de l'ordre Teutonique. 4. Dans l'Université. Maîtrise ès arts, ancien grade universitaire. Désigne aujourd'hui un grade universitaire qui fait suite à la licence et qui précède le doctorat. Un mémoire de maîtrise. Une maîtrise de littérature française. Spécialt. Maîtrise de conférences, fonction de maître de conférences.



(2)ASSURER v. tr. et pron. XIe siècle. Emprunté du latin populaire *assecurare, « rendre sûr », puis « mettre en sûreté, protéger », « promettre ».
I. V. tr. 2. Affermir, rendre plus sûr, plus fort. Assurer les pas d'un enfant en lui tenant la main. Assurer sa fortune, sa puissance, son indépendance. Assurer sa voix. Par anal. Assurer sa contenance, son maintien, son visage, prendre une contenance, un maintien, un visage ferme.