Le blog de Sylvain Attal/ "La vie n'imite pas l'Art, elle imite la mauvaise télévision." W.Allen

16 janvier 2006

Patience...


Certains, parmi vous, s'impatientent. C'est vrai que mes notes s'espacent un peu, ces temps-ci. L'explication est toute simple même si elle ne suffira pas à satisfaire vos sollicitations: Un surcroît de travail auquel j'ai du mal à faire face. Songez que, à mon grand regret, je n'ai même pas eu le temps d'aller voir "Munich". Les sujets ne manquent pas: Sharon, Chavez, Ségolène Royal, Chirac-dont Christian Blanc vient de demander la démission-et aujourd'hui encore le choix de Villepin qui prend le risque de se mettre à dos les syndicats (Et si, finalement, la France ayant atteint un tel degré de "dépression nerveuse", le gouvernement s'était décidé à montrer un peu de courage? Je réserve encore ma réponse.) Mais le sujet que j'aimerais par dessus tout aborder est cette guéguerre entre "déclinologues" et "positologues". Encore un peu de patience. Je ne serais plus très long

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ces deux catégories présentent à mon avis une différence de taille. LEs déclinologues, N. Baverez en tête, étayent leur discours avec des faits et des chiffres. Cela ne valide pas forcément toutes les conclusions qu'ils en tirent mais donne un certain sérieux à leur entreprise.

A l'inverse, les optimistes style De Villepin font appel à des valeurs générales, des sentiments patriotiques, des lendemains meilleurs. Pas d'arguments mais des incantations. Le seul espoir qui reste, parfois, c'est l'espoir lui-même.
Chirac a matérialisé cet optimisme avec Iter ou Airbus. Le premier projet va coûter une fortune sous forme de dédommagements aux japonais bien inspirés, et le deuxième exemple est tellement rebattu qu'on oublie qu'Airbus est européen (j'ajoute que le récent trensfert technologique à la Chine menace prioritairement l'aspect français de l'affaire).

Les Français pouvaient se payer de mots tant qu'ils avaient l'impression que demain sera meilleur qu'hier. Depuis les années 80, les braises des 30 glorieuses se sont éteintes et l'incertain est la règle.
Le pessimisme actuel n'est pas un effet de mode mais une accumulation de revers, pas toujours dus à nos hommes politiques, loin s'en faut.

Je termine avec un seul exemple : le discours récurrent depuis la fin des années 80 qui incite les Français à créer leur entreprise. C'est une escroquerie intellectuelle quand on sait le nombre de faillites. De plus le dirigeant qui découvre peu à peu la législation du travail, les cotisations sociales, aura la bonne surprise de se retrouver chômeur sans indemnités en fin de parcours. Bref, il aura limité un peu les déficits en leur sacrifiant tout (seul nos "magnifiques" réseaux bancaires auront tiré leur épingle du jeu).