C'est toujours la même chose avec Ségolène Royal. A priori, on met en doute sa compétence au delà d'un plan com pour le chabichou. Comme le dit Sarkozy à propos de la gaffe de sa rivale, un candidat à la présidence de la République "devrait avoir une idée précise de comment on évite que le conflit entre Palestiniens et Israëliens dégénère."
C'est bien le problème. Car Ségolène Royal, mais pas davantage que Sarkozy ou qu'un autre candidat n'a d'idée précise sur la question qui obsède la planète: Comment faire la paix à Jérusalem. On peut aller plus loin: Aucun grand dirigeant du Monde- pas même Kofi Annan (!)- n'a d'idée précise sur la question. Je dirais la même chose d'Ehud Olmert et de Mahmoud Abbas. Pourtant ce serait simple: Il suffirait que le premier arrête la colonisation des territoires, propose de se retirer sur la frontière de 1967 ou d'échanger des territoires équivalents situés aujourd'hui en Israël. Quand au second il renoncerait par exemple au fameux "droit au retour" des réfugiés qui est une façon sournoise de nier la "raison d'être " d'Israël: d'être, justement, un Etat juif.
En réalité les seuls qui aient une idée précise se moquent pas mal que la situation dégénère ou non. Ce sont les extrémistes comme Ahmadinedjad ou Lieberman. Le premier rayerait bien Israël de la carte, quand au second, il transfererait bien tous les Arabes d'Israël et des territoires dans un nouveau "pays" bâti on ne sait pas très bien où d'ailleurs.
Mais revenons à nos candidats, et surtout au Liban. Mme Royal s'est pris les pieds dans le tapis libanais. C'était bien prévisible. Il ne s'agit pas de cette histoire de traduction qui est, en soi, ridicule. Il est toujours possible de ne pas entendre ou comprendre ce qu'un interlocuteur vous dit dans une langue qui n'est pas la votre et qui peut être traduite approximativement. C'est un mauvais procès. Surtout quand il y a beaucoup plus grave, et que personne ne semble voir: Se rendre au Liban en ce moment, interdisait moralement de ne pas choisir clairement son camp. Au lieu de celà, Ségolène Royal a cru bon de finasser avec les rhétoriciens du Hezbollah.
C'est bien le problème. Car Ségolène Royal, mais pas davantage que Sarkozy ou qu'un autre candidat n'a d'idée précise sur la question qui obsède la planète: Comment faire la paix à Jérusalem. On peut aller plus loin: Aucun grand dirigeant du Monde- pas même Kofi Annan (!)- n'a d'idée précise sur la question. Je dirais la même chose d'Ehud Olmert et de Mahmoud Abbas. Pourtant ce serait simple: Il suffirait que le premier arrête la colonisation des territoires, propose de se retirer sur la frontière de 1967 ou d'échanger des territoires équivalents situés aujourd'hui en Israël. Quand au second il renoncerait par exemple au fameux "droit au retour" des réfugiés qui est une façon sournoise de nier la "raison d'être " d'Israël: d'être, justement, un Etat juif.
En réalité les seuls qui aient une idée précise se moquent pas mal que la situation dégénère ou non. Ce sont les extrémistes comme Ahmadinedjad ou Lieberman. Le premier rayerait bien Israël de la carte, quand au second, il transfererait bien tous les Arabes d'Israël et des territoires dans un nouveau "pays" bâti on ne sait pas très bien où d'ailleurs.
Mais revenons à nos candidats, et surtout au Liban. Mme Royal s'est pris les pieds dans le tapis libanais. C'était bien prévisible. Il ne s'agit pas de cette histoire de traduction qui est, en soi, ridicule. Il est toujours possible de ne pas entendre ou comprendre ce qu'un interlocuteur vous dit dans une langue qui n'est pas la votre et qui peut être traduite approximativement. C'est un mauvais procès. Surtout quand il y a beaucoup plus grave, et que personne ne semble voir: Se rendre au Liban en ce moment, interdisait moralement de ne pas choisir clairement son camp. Au lieu de celà, Ségolène Royal a cru bon de finasser avec les rhétoriciens du Hezbollah.
En entrant dans une conversation hors sujet sur Israël avec un député du Hezbollah, elle est tombée dans le piège qu'il fallait éviter. Car le Hezbollah excèle à mettre en avant sa lutte armée contre "l'ennemi sioniste" pour entretenir son prestige auprès des libanais. Sauf qu'ils sont de moins en moins nombreux à être dupes. Le sujet de la visite de Mme Royal n'était pas Israël, sujet glissant pour tout politicien français, mais bien l'avenir du Liban.
Or, la France a un devoir de protection du Liban. Et aujourd'hui cela veut dire défendre l'union sacrée des chrétiens, des musulmans sunnites et Druzes contre la Syrie et ses seïdes fondamentalstes. Le Liban est en danger de tomber dans les griffes du fascisme islamique. Son premier ministre, officiellement soutenu par les occidentaux (mais de plus en plus comme la corde soutient le pendu), a dénoncé une tentative de coup d'Etat. Un ministre vient d'être assassiné pour s'être mis en travers du chemin syrien. Que faut-il de plus pour que l'on s'alarme?
Or, la France a un devoir de protection du Liban. Et aujourd'hui cela veut dire défendre l'union sacrée des chrétiens, des musulmans sunnites et Druzes contre la Syrie et ses seïdes fondamentalstes. Le Liban est en danger de tomber dans les griffes du fascisme islamique. Son premier ministre, officiellement soutenu par les occidentaux (mais de plus en plus comme la corde soutient le pendu), a dénoncé une tentative de coup d'Etat. Un ministre vient d'être assassiné pour s'être mis en travers du chemin syrien. Que faut-il de plus pour que l'on s'alarme?
Arrivant au Liban dans ce contexte quasi insurrectionnel, il était assez indigne de la part d'un homme politique français, fut-il une femme, de tenir une position d'équilibriste en prétendant veiller- un peu à la manière du CSA- à "l'égalité des temps de parole." Bref de faire comme si la démocratie, comme la diplomatie d'ailleurs, ça pouvait être "5 minutes pour les Juifs, 5 minutes pour Hitler."Ou plutôt 5 minutes pour les libanais qui attendent notre aide et se réclament de nos valeurs et 5 minutes pour les fous de Dieu.
Hitler, justement. On s'envoie trop souvent Hitler à la figure et c'est même une spécialité du Hezbollah dès qu'il s'agit de "l'entité sioniste". Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il s'agit de l'hommage du vice à la vertu, ne soyons pas manichéen. Mais enfin, si on y regarde de plus près, il y a quand même beaucoup de points communs entre le Hezbollah et le parti nazi. Ce projet communautaire, social, cette même organisation paramilitaire de la société, cette façon d'intimider le politique par la force physique et, bien sûr, cet antisémitisme obsessionnel. Jusqu'à la "technique du coup d'Etat" qui rappelle étrangement l'accession au pouvoir du fascisme et le nazisme en Europe. Cette façon de faire pression par la rue sur un gouvernement démocratiquement élu mais affaibli...avant de remporter des élections au moment politiquement favorable. J'entends d'ici l'argument: "Et les bombardement israéliens qui n'ont laissé que pierre sur pierre au sud Liban étaient-ils dignes d'une démocratie?" Sans doute pas, et les démocraties ont aussi leur indignité. Mais les Alliés, par exemple, tout en combattant le nazisme-ou parce qu'ils le combattaient- avaient eux aussi fait un usage démesuré de la force en bombardant Dresde et ses habitants. Personne n'a jamais qualifié ces bombardements de "nazis".
Une candidate française, si elle avait eu des idées claires et une vision du Monde aurait du profiter de sa visite pour résolument se ranger aux côtés des démocrates, dénoncer au moins la tentative de coup de force qui se déroulait pratiquement sous ses yeux. Sinon mieux valait s'abstenir. Comme les autres candidats qui en matière de politique étrangère n'ont guère fait leurs preuves jusqu'ici .
La réalité démographique du Liban est telle que le Hezbollah et ses soutiens (y compris le genéral Chrétien Aoun, de plus en plus souvent comparé à Pétain) pourraient être portés légalement au pouvoir. Il y a des précédents qui démontrent que la démocratie, ou plutôt ses aspects formels comme les élections, peuvent être dévoyés par les extrêmes. Les libanais qui se sentent proches de la France n'en veulent pas. C'est vers eux que devraient aller directement les dirigeants Français, sans se perdre dans le puzzle politique libanais.
Hitler, justement. On s'envoie trop souvent Hitler à la figure et c'est même une spécialité du Hezbollah dès qu'il s'agit de "l'entité sioniste". Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il s'agit de l'hommage du vice à la vertu, ne soyons pas manichéen. Mais enfin, si on y regarde de plus près, il y a quand même beaucoup de points communs entre le Hezbollah et le parti nazi. Ce projet communautaire, social, cette même organisation paramilitaire de la société, cette façon d'intimider le politique par la force physique et, bien sûr, cet antisémitisme obsessionnel. Jusqu'à la "technique du coup d'Etat" qui rappelle étrangement l'accession au pouvoir du fascisme et le nazisme en Europe. Cette façon de faire pression par la rue sur un gouvernement démocratiquement élu mais affaibli...avant de remporter des élections au moment politiquement favorable. J'entends d'ici l'argument: "Et les bombardement israéliens qui n'ont laissé que pierre sur pierre au sud Liban étaient-ils dignes d'une démocratie?" Sans doute pas, et les démocraties ont aussi leur indignité. Mais les Alliés, par exemple, tout en combattant le nazisme-ou parce qu'ils le combattaient- avaient eux aussi fait un usage démesuré de la force en bombardant Dresde et ses habitants. Personne n'a jamais qualifié ces bombardements de "nazis".
Une candidate française, si elle avait eu des idées claires et une vision du Monde aurait du profiter de sa visite pour résolument se ranger aux côtés des démocrates, dénoncer au moins la tentative de coup de force qui se déroulait pratiquement sous ses yeux. Sinon mieux valait s'abstenir. Comme les autres candidats qui en matière de politique étrangère n'ont guère fait leurs preuves jusqu'ici .
La réalité démographique du Liban est telle que le Hezbollah et ses soutiens (y compris le genéral Chrétien Aoun, de plus en plus souvent comparé à Pétain) pourraient être portés légalement au pouvoir. Il y a des précédents qui démontrent que la démocratie, ou plutôt ses aspects formels comme les élections, peuvent être dévoyés par les extrêmes. Les libanais qui se sentent proches de la France n'en veulent pas. C'est vers eux que devraient aller directement les dirigeants Français, sans se perdre dans le puzzle politique libanais.
3 commentaires:
Sylvain, je suis d'accord avec vous : sa complaisance envers le Herbollah est inquiétante. Cependant, ce qui m'interpelle, c'est que la visite de Mme Royal en Israël s'est très bien déroulée. L'accueil très chaleureux qui lui a été réservé, mais aussi ses prises de positions clairement en faveur d'Israël (à juste titre il me semble) tranchent avec cette complaisance (apparente en tout cas). Le problème avec Royal, c'est qu'elle semble faire comme Sarkozy : elle donne des gages à tout le monde pour plaire au plus grand nombre. Cela s'appelle de la démagogie et cela m'exaspère au plus au point. Bon mais je trouve quand même que la disciple va moins loin dans la démagogie et le populisme que le maître, l'actuel ministre de l'intérieur (à temps partiel en ce moment) qui, je le répète est dangereux.
Samuel.
Encore une fois le dossier "Israel" était hors sujet au Liban. ce qui compte c'est l'attitude du Hezbollah vis à vis du gouvernement libanais et son ambiguité vis à vis de la syrie.
Sans doute, oui.
D'ailleurs, c'est plus que clair : le Hezbollah veut prendre le pouvoir au Liban, par la force si nécessaire ; ce ne sera pas dans l'intérêt des libanais et de leur liberté.
Samuel.
Enregistrer un commentaire