Le blog de Sylvain Attal/ "La vie n'imite pas l'Art, elle imite la mauvaise télévision." W.Allen

15 février 2005

le blogueur épinglé

J'ai pu vérifier, hier, la popularité (naissante) de ce blog. Dans ma denrière note j'ironisais, un peu facilement je l'avoue, sur la soirée Sposora qui n'a désormais plus de secrets pour personne, ici. Hier, donc, alors que je participais au Forum Economique des Jeux, dont une partie de l'animation m'avait été confiée, je fus assez surpris de voir venir vers moi Gilles Bertoni, le patron de cette sympathique manifestation publicitaire (événementielle, marketing etc..). "J'ai lu ce que vous avez écrit à notre sujet sur votre blog!...", froissé par mon mauvais esprit. Il me reproche, en particulier, de ne pas avoir mentioné les distinctions decernées au cours de cette soirée au Club des Entreprises Paris 2012, que je conseille par ailleurs.
Première leçon, et c'est bien ainsi, grâce à Google ou aux liens hypertextes aucun commentaire ne passe desormais inaperçu nul part sur le net.
Deuxième leçon, j'ai été pris au piège d'une sorte de conflit d'intérêts. Le simple fait d'annoncer la couleur n'a pas suffi à m'en preserver, car ce que Gilles Bertoni m'a, à demi mot reproché c'est d'avoir craché dans la soupe, "surtout que vous aviez un ami dans le jury."
Comment faire, ami lecteur, pour conserver une part d'esprit critique? Devais-je m'interdire d'aborder toute question touchant de près ou de loin à l'olympisme ou au marketing sportif, sachant que je fréquente ce monde? Avec plaisir d'ailleurs, ne contestant nullement l'utilité du sponsoring dans l'organisation d'événements que nous avons tous plaisir à suivre.
Troisième leçon, nous ne sommes toujours pas, en France, habitués à une presse réellement critique. Je ne dis pas libre, je dis critique.
Hier, je déjeunais aux côtés d'une australienne, directrice générale de la chambre de commerce et d'industrie de Sydney, qui a pris la parole lors du forum économique des jeux. Elle venait de répondre à des interview et qu'est-ce-qui la frappait? "Vos journalistes sont décidément très gentils!" Hélas.

2 commentaires:

DS a dit…

Garder l'esprit critique ? Ne plus parler de sujets liés à ton activité ? Ëtre toujours gentil ? Question de choix... et de courage. Il m'arrive souvent le même genre de mésaventure. Avant de se faire interviewer, de plus en plus de gens tapent mon nom dans Google pour savoir à qui ils ont à faire. Le problème n'est pas tant d'écrire des choses sympa ou critiques que de les justifier. En l'occurence, je pense que la conclusion de ton post sur Sposora était claire : faute avouée...

Anonyme a dit…

J'ai perdu un ami, ainsi, en prenant fait et cause pour Bernard Debré et en dénonçant les méthodes de Laurent Dominati dans le XVI° arrondissement, lors des législatives partielles de juin 2004...
Le Nouvel Observateur a également repris un de mes notes qui disait toute l'admiration que j'avais pour Jean-Luc Hees, quand il fut viré de FI.
Et à cause de tout cela, JG changea carrément son nom en un pseudonyme, couverture qui lui permet de discuter de tout et de rien sans se voir emmerdé par les parties mises en cause.
http://coursapied.free.fr/wordpress/
Et moi, je finis par faire la même chose ;-) Pour vivre heureux, vivons cachés.