Le blog de Sylvain Attal/ "La vie n'imite pas l'Art, elle imite la mauvaise télévision." W.Allen

20 juin 2005

Nostalgie

Pour une fois ce sera rapide et je m'en excuse à l'avance. Les "nonistes" devront non seulement nous expliquer ou est leur fameux "plan B", mais aussi pourquoi, subitement, une grande majorité de Français regrettent le franc.
C'est une situation qui était tout à fait inimaginable avant le réferendum et qui montre que nous avons perdu beaucoup plus qu'un projet de "constitution" hautement perfectible.
Le conseil européen de Bruxelles s'est, en revanche, terminé sur la consécration des égoïsmes nationaux que des esprits plus avertis avaient prévu et une victoire britannique assez peu glorieuse.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Le sondage sur le franc est tout simplement sidérant. Excepté l'augmentation des petits prix qui a suivi l'adoption de l'euro, je n'ai jamais entendu dans mon entourage ou dans les médias quelqu'un se plaindre de la nouvelle monnaie européenne. En ce qui concerne le sommet européen, c'est un échec historique, la position de Chirac s'arc-boutant sur la PAC n'a donné lieu à aucune critique dans les médias qui ont préféré mettre en avant le rabait britannique. Mais pourquoi ne pas répondre à la question posée par tony Blair : "Pourquoi le budget pour l'agriculture représente 40% budget européen alors qu'elle n'emploie que 5 % des actifs", résultat "Nous dépensons dix fois plus pour l'agriculture que pour les nouvelles technologies. Au début du XXe siècle, c'est un non-sens !". Tout cela alors que l'agriculture européenne est constamment en surproduction, que l'environnement se dégrade et que le territoire français souffre d'une densité trop forte en ville (pollution, augmentation vertigineuse des loyers, accession à la propriété de plus en plus difficile) et trop faible et souvent trop vieille à la campagne (fermeture de classes dans les écoles, concentration en méga-exploitations agricoles, d'ou un éloignement de plus en plus important des habitations). Est-ce vraiment défendre les interêts de la France? De l'Europe ?
Mais voilà les elections approchent et il ne faut surtout pas se couper de sa base. Et là c'est plutot les interêt de l'UMP qu'il s'agit de défendre.

all a dit…

Le clivage Europe libérale/Europe sociale semble tourner au choix inquiétant Europe ou non-Europe. Les tenants du non qui prétendaient qu'un refus du TECE promût une Europe plus sociale sont complètement discrédités.
J'attends la constitution-bis que les zomzéléfâms de progrès doivent accoucher dans le grand sursaut fédérateur de leurs contradictions, le rejeton contrefait de Mélenchon/Saint Just et de De Villiers/Maurras. D'autant plus qu'après deux échecs au sommet de Luxembourg, la position Anglaise sort renforcée.

Dans la lignée des sondages anti-euro on peut en commander d'autres tout aussi cons : « pensez vous que les Anglais vont envahir la France », « les Polonais sont-ils des traîtres », « êtes vous pour le surarmement de l'Allemagne »

Pseudo-intellectual lunatic a dit…

great blog....:)

Anonyme a dit…

Une fois de plus, Chirac s'est voulu grand stratège en détournant l'attention de tout le monde sur la problématique du rabais britannique pour éviter qu'on lui parle de son affaiblissement européen. Résultat : le boomrang n'a pas fini de lui revenir en pleine figure.

Anonyme a dit…

Erreur d'analyse. La séquence du Non a servi de révélateur et de libérateur des passions/frustrations/régressions de l'opinion sur la question européenne. Ce n'est pas le Non qui provoque la nostalgie du franc, ou du florin, ou de la lire, mais cette nostalgie, non verbalisée, non assumée, non autorisée (rappellon-nous l'enthousiasme obligatoire en 2002 quand, alleluia, l'euro naquit) qui explose, et nourrit le non -qui, en retour, autorise l'expression de la nostalgie, voire incite medias ou journalisets à poser des questions qu'ils ne posaient pas.... Un des tournants de la campagne néerlandaise a été la révélation que le florin avait été délibérément sous-évalué par rapport au mark lors de la msie en route de l'euro. Les hollandais, qui sentaent bien que les prix augmentaient, mais à qui on n'avait jamais dit la vérité, ont pété un cable d'avoir été pris pour des cons...

Anonyme a dit…

Je crois que le petit Sylvain Attal, comme la plupart de ses copains journalistes fait semblant de ne pas comprendre les problèmes et réactions des gens.

Ce n'est pas la monnaie "franc" que les Français regrettent, mais bien leur pouvoir d'achat, qu'ils regardent fondre depuis 4 ou 5 ans.

Mais son interpretation, qui me fait penser que Monsieur se fait plus bete qu'il ne l'est,lui permet d'enfermer plus facilement ses adversaires (les vilains vilains "nonistes") dans un cliché de passéistes, nostalgiques, peureux voir xénophobes (mais cette fois il a pas osé).....

Après nous avoir bien sermonner et culpabiliser, Sylvain Attal, doit nous préparer à revoter d'ici 2007.
Un prochain vote avec une seule réponse possible le Oui!

A part ça, blog sympa.
Bisous sur les quatre joues.

all a dit…

Rien de tel qu'un retour au franc avec une inflation à deux chiffres et une bonne dévaluation tous les deux ans pour retrouver du pouvoir d'achat ; faisons la bringue et présentons la douloureuse à notre descendance, ils nous aimeront.