Le blog de Sylvain Attal/ "La vie n'imite pas l'Art, elle imite la mauvaise télévision." W.Allen

09 septembre 2005

Enorme: Chirac réapparaît!



Chirac est sorti du Val de Grâce! Il était temps les médias commençaient à se poser des questions sur sa disparition totale du paysage depuis près d'une semaine. Pour quelqu'un qui était censé marcher et travailler dans sa chambre...
Et à la sortie quoi? Rien ou presque. Pas un mot, pas une question, évidement, sur sa santé. Chez nous, les journalistes-et encore, triés sur le volet- ont le droit de poser des questions au Président une fois pas an, le 14 juillet. Le reste est à discrétion. Trois minutes de discours de sous-préfecture crispé sur l'excellence du système hospitalier ("aussi bien au plan humain qu'au plan technique." Ah, ce qu'il aime ressembler à sa caricature notre Chi!"). Du reste qu'est-ce que Chirac a bien pu en voir du "système hospitalier", dans sa chambre présidentielle du VDG? On devine quand même que la nourriture était passable car Chirac semblait nous dire: "J'ai hâte d'aller manger un vrai truc". Et ce "Chez moi" pour parler de l'Elysée dont il n'est qu'un hôte de passage (long passage, d'accord), cela faisait un peu propriétaire non?
Alors faute d'info, disons ce que l'on a cru assez nettement déceler: une raideur évidente dans le côté droit, perceptible tant dans l'oeil (torve) que dans la démarche, très peu assurée.
Voilà à quoi, journaliste ou pas, on en est réduit. Il paraît qu'au pays des aveugles...
Compte tenu des pouvoirs qui sont les siens, ne serait-ce que celui d'appuyer sur le bouton nucléaire, ne sommes-nous pas en droit de demander la transparence sur la santé du Président. Ah le grand mot de transparence. Ce n'est pas une curiosité maladive, une manifestation de la tyrannie démocratique. Seulement je ne m'en remets toujours pas que, pour être informé de la santé de Mitterrand en 1981, il fallait être abonné à Minute!
Dans le cas présidentiel, l'application de la loi sur le secret médical est simplement une incongruïté. Le Président devrait être contraint à des examens réguliers et sincères qui devraient, au minimum, comme le suggère Olivier Duhamel, être soumis au Président du Conseil Constitutionnel.

2 commentaires:

all a dit…

Bon, objectivement : Il n'est pas sorti assis sur un chaise roulant en bavant et secoué de tics ; mais il a buté deux fois sur des mots (simples) et à semblé au moins une fois perdre le fil de son idée dans une phrase trop longue (à force de fréquenter Villepin...).
Sarko surveille le prez de près pas d'inquiétude.

Anonyme a dit…

la question du secret médical en France quand il s'agit de personnes ayant une fonction publique reste une question à débattre. Je rappelle juste au passage qu'il y a un an jour pour jour la question du dossier médical d'Arafat montrait jusqu'où pouvait aller l'excès.