En France, il n'est jamais très bien vu de demander une acceleration des échéances électorales. Pourtant nous n'avons plus d'autre choix. Comme le note avec lucidité Jacques Attali dans l'Express, les difficultés économiques de la France sont étroitement liées à l'absence de confiance des Français dans la capaicité de leurs dirigeants à gouverner et des étrangers dans la valeur de la parole de la France. Il ne s'agit même plus de savoir si le CPE est ou non une bonne mesure. Dans une démocratie fonctionnant normalement, un premier ministre serait fondé à appliquer un texte de loi, même face à la grogne de la rue qui n'a quand même rien d'une situation révolutionnaire. Après tout, si les étudiants ne veulent plus aller en cours, cela n'empêche pas un pays de fonctionner normalement. Il vaudrait mieux s'interroger sur les raisons de leur malaise qui àa à voir avec l'impossibilité de toute réforme de l'université depuis 20 ans parce que les mêmes étudiants croient obstinément que l'ont peut avoir des diplômes qualifiants sans selection.
En Allemagne quand Shröeder a perdu une élection dans un seul Lander il a décidé de convoquer des élections générales pour demander au peuple de clarifier cette situation et éventuellement de lui donner un nouveau mandat. Il a failli gagner et aurait été conforté dans son programme de réformes. En France, non seulement ce Président a été élu sans que son score ait une signification politique claireet cette majorité élue sur un programme flou, mais lorsqu'elle a perdu 20 régions sur 22, il ne s'est rien passé.
Dans ces conditions il ne faut pas s'étonner que la France fasse du surplace et céde à la tentation de l'enfermement.
Le blog de Sylvain Attal/ "La vie n'imite pas l'Art, elle imite la mauvaise télévision." W.Allen
16 mars 2006
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