J'ai accepté de bonne grâce de jouer le vilain libéral hier sur RTL dans "On refait le monde" , face à l'union sacrée du Nouvel Obs (Askolovitch) et de l'Huma (Cabannes). Ça sent l'année électorale, puisque la social démocratie tendance gauche caviar fait mine de penser comme le PC, pardon, dites "la gauche anti-libérale". Sujet: évidement La Sogerma, où l'on vit, à front complètement renversé la gauche unie soutenir l'héroïque Villepin contre le grand capital. Face à eux, ma pomme et Yves Tréard, red chef du Figaro. "De quel droit ces gens (Forgeard) qui n'existe que par l'Etat prétendent obliger les salariés à déménager?" s'indigne Asko. A Bon? Il y a désormais non seulement un droit à l'emploi à vie dans la même entreprise, mais aussi dans la même région, que dis-je, dans la même ville et pourquoi pas sur le même site? Ça a existé, oui, cela s'appelait l'Union Soviétique.
Cabanne, surpris de se trouver débordé sur sa gauche par le social traître Asko, brandit l'Huma du jour (on est à la radio, dommage) où l'on voit les dirigeants d'EADS, maison mère de la Sogerma, lever victorieusement le pouce en signe de satisfaction devant les bons résultats du groupe. "Quelle honte!" Encore heureux qu'EADS soit florissante, cela lui permet d'assurer le reclassement des 1100 salariés de Mérignac. Mais c'est insuffisant pour la gauche la plus bête du monde. Enfin, jusqu'à ce que le camarade Villepin exige de Forgeard, qui doit effectivement sa place au pouvoir, qu'il maintienne quelques centaines d'emplois sur site. Peu importe qu'EADS y perde en compétitivité, on passera cela par pertes et profit pour ne pas mécontenter un Etat, même dirigé par une équipe à la dérive. En attendant Sarko, qui devrait, c'est mon avis, en faire tout autant.
Voilà encore une fois un dévoiment du rôle, nécessaire, de l'Etat dans la vie économique, d'un calcul à courte vue. Comment peut-on, le lundi prendre 40 mesures pour rendre la France plus attractive pour les entreprises et les investisseurs étrangers et le mardi montrer un interventionnisme aussi autoritaire (pléonasme quand on parle de Villepin, désormais connu pour son doigté en la matière)? Voir à ce sujet le Studio Ouvert que j'ai animé hier sur Public Sénat. Pour les horaires des redif, voir ici
Après quoi, sujet suivant, je m'attendais, en toute logique, à ce que le représentant officiel de la social démocratie, et mon néanmoins ami, assassine DSK. Que nenni! Il prétendit que celui-ci avait beaucoup évolué en s'inspirant des thèses de la CGT! Cabanne en est resté sans voix...
Le blog de Sylvain Attal/ "La vie n'imite pas l'Art, elle imite la mauvaise télévision." W.Allen
24 mai 2006
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5 commentaires:
bravo pour votre intervention sur RTL mais c'était pénible à écouter, Cabannes ne cessait de couper la parole aux autres participants !
J'ai assisté à cet échange assez amusant hier. Félicitations pour ton honnêteté journalistique, face aux envolées certes sympathiques mais indéniablement démagogiques de tes comparses ! Décidément, la France a du mal à sortir d'un certain déterminisme émotionnel... Alors, bon courage !
Gauche caviar, gauche anti-libérale, je ne sais pas ce que c’est ! c’est un débat intra parisien qui n’a aucune prise sur le terrain des réalités. Ce que je sais c’est que nous sommes tous des libéraux à partir du moment ou de grès ou de force nous jouons le jeu. Néanmoins, il me semble que ni la droite ni la gauche ne détient le monopole de la vérité mais le clivage gauche-droite reste prégnant, du moins pour les gens doués d’un minimum de raison.
Au demeurant, j’aimerais bien qu’on m’explique ce que signifie être de droite aujourd’hui (sans le bla-bla monopole de l’ordre et de l’ouverture sur le marché, ni le côté identitaire à deux sous).
Il n'y a qu'en France qu'un stalinien non repenti comme Cabannes a les honneurs des médias complaisants. Au lieu de lui "claquer la gueule", on lui déroule le tapis rouge. Je garde le souvenir d'une de ses interventions à Rtl dans "on refait le monde" à propos de l'intervention brutale des troupes russes à Beslan où Cabannes se permettait de critiquer Poutine alors que celui ne faisait que poursuivre les bonnes vieilles méthodes communistes. Les sociaux-démocrates et les libéraux présents le laissaient poursuivre sans le contredire. Quelle misère !
La gauche est à la croisée des chemins... Entre antisémitisme et colonisation, elle va devoir être plus claire, plus convaincante ! cf http://blog.mikiane.com/index.php?entry=entry060525-105237
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