A la lecture du “Monde”, deux nouvelles passées inaperçues:
Martine Monteil, directrice centrale de la P.J. d’abord. Elle fait cet aveu terrible: “L’espace Schengen, dit-elle, a facilité les flux criminels”. Voilà qui va certainement encourager le “Oui”! Les souverainistes, eux, en tout cas apprécieront.
Sur la même page, j’apprends, sous la plume de Pascal Ceaux, qu’un livre pourtant sympathique à son égard remet en question l’alibi de Pierre Goldman dans l’assassinat des deux pharmaciennes du boulevard Richard Lenoir. ("Le frère de l’ombre", éd. du Seuil.)
Goldman, abattu mystérieusement en 1979, (j’avais 18 ans) a toujours été une figure marquante de mon adolescence. Sorte de Che Guevara à la française mâtiné de culture yiddish. Je n’avais aucune espèce d’admiration pour lui et je n’ai jamais eu la moindre fascination pour la violence politique. Mais le personnage, si complexe (“L’être et le néant à lui tout seul”, la formule est belle.) m’a poursuivi jusqu’aujourd’hui, si longtemps après sa mort et alors qu’il semble vraiment appartenir à une autre époque.
Les amis de Goldman, la gauche en général ont toujours considéré son innocence comme un dogme. Braqueur invétéré, Goldman avait toujours hurlé son innocence. L’assassinat semblait une ligne rouge, aux yeux de ses nombreux admirateurs qui avaient su donner de lui cette image romantique et tenace.
Apprendre qu’il avait sans doute bidonné son alibi de toutes pièces ( ce qui ne veut pas dire qu'il fut forcément coupable) a donc été un choc, mais pas une surprise totale.
Le blog de Sylvain Attal/ "La vie n'imite pas l'Art, elle imite la mauvaise télévision." W.Allen
12 avril 2005
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5 commentaires:
Cool de t'entendre chez Clarke, malgré mon hérissement quand je l'entends (elle). Le hasard, décidément... C'est la première fois que j'écoute l'émission depuis qu'Hondelatte est parti. Laurent Bazin est décidément plus sympa. Raconte-nous comment tu y es arrivé. Par JG ?
Raphaël.
A propos de shoot, Alain Labrousse, grand connaisseur des drogues, m'a dit un jour : "Mick Jagger, l'exemple vivant du pouvoir conservateur de la cocaïne !"
Raphaël.
C'est encore moi. Tu es pour cette constitution. Ok. Tu demandes qu'on tienne aux Français le langage de la Raison. Ok. Mais depuis trois mois, c'est un langage religieux qu'on entend. Les arguments du oui relèvent du fait religieux plus que de la raison. Cavada hir soir, c'était un curé en chaire, c'est dingue. Les Français sont depuis longtemps anti-calotins. Ils ne veulent plus qu'on les contienne dans cette antienne continuellement assénée, payez, on fera le reste.
Dans un autre domaine, tu apportes du moulin à ce discours rationnaliste du non, en refusant le lundi travaillé de Pentecôte. Il y a là quelque chose que je ne comprends pas.
Raphaël.
rien de mysterieux. Je connais Pascale Clarke depuis longtemps. Je lui ai dit que cela m'interessais. Elle a accepté car elle voulait élargir son cercle.
Quand au lundi de pentecôte excuses-moi mais je ne vois vraiment pas en quoi il est antinomique d'être contre sa suppression comme jour férié et pour le oui . La rationnalité n'est pas l'apanage du "non", loin s'en faut.
Oulah, mais je suis à fond pour le oui, moi... Je m'arrache les cheveux devant TF1... Chirac est nase, c'est terrible.
Quant à la rationalité, je disais qu'elle "semblait" du côté du non.
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