Voici un article d'Haaretz qui, me semble-t-il en dit plus long que n'importe quel commentaire sur ce qui se joue actuellement au Moyen-Orient et dépasse de loin la simple confrontation entre Israël et le Hezbollah. Il s'agit d'une interview d'Igal Carmon, directeur du Memri, centre de "monitoring" des medias arabes et iraniens qui indique comment le monde entier a fait preuve d'un grave défaut de jugement sur les intentions iraniennes. (merci à Gerard de "la paix maintenant" pour la traduction).
Ha’aretz, 26 juillet 2006
Comment nous sommes tombés dans le piège iranien
par Akiva Eldar
L’article qui suit est un florilège de signes avant-coureurs qui signalaient
la manœuvre exécutée par le Hamas et le Hezbollah pour rallumer le théâtre
israélo-arabe. Tous les signes convergent sur un événement et une date : la
réunion du G8. Difficile de dire ce qui est le plus grave : soit les
politiques et les militaires ont perçu ces signes et n’en ont pas tenu
compte, soit ils ne les ont pas vus.
Le 21 juillet, au matin de l’attaque contre le nord d’Israël, le journal
conservateur iranien Jomhuri Islami choisit de publier un discours prononcé
par Hassan Nasrallah le 23 mai. Le secrétaire général du Hezbollah y
déclarait : "Nous avons aujourd’hui en notre possession plus d’armes qu’il
n’en faut, quantitativement et qualitativement… Plus de 2 millions de Juifs
vivent dans le nord d’Israël, où se trouvent des centres de tourisme et de
loisirs, des usines, de l’agriculture ety d’importantes bases militaires…
Notre présence au sud Liban, voisin de la partie nord de la Palestine
occupée, constitue notre atout le plus important."
Le 11 juillet, après une rencontre avec Javier Solana, Ali Larijani, chargé
des affaires nucléaires au gouvernement iranien, s’envole pour une visite
surprise à Damas. Suite à cette visite, le vice-président syrien Farouk
a-Shara annonce que "les mouvements de résistance au Liban et en Palestine
[en clair : le Hezbollah et le Hamas] vont prendre les décisions qui les
concernent."
Le même jour, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad menace les Etats
occidentaux à la télévision, et les avertit de ne pas soutenir Israël, car
"la rage des peuples musulmans ne se limité pas aux frontières de la région…
les ondes de l’explosion … atteindront les forces corrompues [les Etats
occidentaux] qui soutiennent ce régime fantoche."
Le 3 juillet, Hossein Shariatmadari, rédacteur en chef du journal Kayhan et
très proche du dirigeant iranien Ali Khamenei, écrit : "Nous ne pouvons pas
ne réagir aux crimes perpétrés à Israël qu’à Gaza, seulement dans les terres
occupées. Pourquoi les sionistes devraient-ils se sentir en sécurité alors
que des musulmans n’ont aucune sécurité ?" Dans une interview à l’agence de
presse iranienne Mehr, Shariatmadari dit que le monde musulman ne doit pas
restreindre sa réaction aux attaques sionistes à la seule bande de Gaza,
mais qu’il doit créer une situation où "aucun sioniste ne se sentira en
sécurité, où que ce soit dans le monde". (…)
Le 16 juin, le journal Asharq Al Awsat rapporte la signature d’un accord de
coopération militaire entre la Syrie et l’Iran "pour repousser les menaces
[des Etats-Unis et d’Israël]. Le journal souligne qu’entre autres sujets, il
a été question, lors de conversations entre le ministre syrien de la défense
Hassan Turkmani et son collègue iranien Mustafa Mohammed Naijar, de la
situation au Liban et en Palestine et de l’aide à apporter au Hamas et au
Jihad islamique dans leur affrontement avec le Fatah. Le ministre syrien
déclare officiellement "un front commun contre les menaces israéliennes…
L’Iran considère la sécurité de la Syrie comme la sienne propre."
Asharq Al Awsat rapporte aussi que ce même ministre s’est rendu à Téhéran à
la tête d’une importante délégation accompagné d’officiers militaires et de
renseignement, et y avait rencontré des dirigeants politiques et militaires.
Le journal rapporte que l’Iran accepté de se porter garant d’un achat par la
Syrie de matériel militaire lourd auprès de la Russie, de la Chine et de
l’Ukraine, et d’équiper l’armée syrienne d’artillerie, de munitions, de
véhicules militaires et de missiles de fabrication iranienne. Iran allait
également contribuer à l’entraînement de forces navales syriennes.
Ecrit noir sur blanc
La Syrie annonce publiquement qu’elle a étendu ses précédents accords aves
l’Iran à la facilitation du passage de camions transportant des armes au
Liban. C’était là, noir sur blanc.
Tous ces signes ont été compilés dans les bureaux de MEMRI (Middle East
Media Research Institute), à Jérusalem. Igal Carmon, fondateur et directeur
de l’institut, qui a travaillé de nombreuses années au sein de
l’establishment militaire, a téléphoné à un ministre de ses connaissances
peu après l’attaque du Hamas contre la base militaire de Kerem Shalom. Il
proposait au ministre l’hypothèse selon laquelle la déviation du Hamas par
rapport à sa politique de cessez-le-feu (exprimée à l’époque par son
acceptation du document des prisonniers) était liée à la pression exercée
sur l’Iran pour son programme nucléaire.
Carmon dit au ministre et ami qu’il percevait une escalade dans les menaces
exprimées par l’Iran, qui augmentaient à mesure que se rapprochait la date
de la réponse que devait apporter l’Iran au G8 sur son programme nucléaire.
Il a imploré le ministre de parler à ses collègues du gouvernement, en leur
demandant de tenir leur langue jusqu’à la rencontre à Bruxelles entre le
coordinateur de l’Union européenne, Javier Solana, et le secrétaire du
Conseil national de la sécurité de l’Iran, Ali Lanjani.
"Je lui ai dit qu’il était important que les Européens comprennent que les
Iraniens n’avaient aucune intention de répondre favorablement à la
proposition de compromis américaine", se souvient Carmon. "Je lui ai dit
qu’à mon avis, s’il existait un plan iranien destiné à repousser les
pressions internationales, il faudrait alors s’attendre à une menace sur
notre frontière nord."
le lendemain, le Hezbollah attaquait le long de la frontière libanaise, et
une fois de plus, Carmon demandait de la retenue. Carmon a également jugé
que les actes terroristes en Irak, dirigés par les alliés chiites de l’Iran
emmenés par Mustafa Sadr, étaient également liés à la question nucléaire. Il
prédit qu’avant peu, les Iraniens déchaîneront des attentats terroristes
contre des cibles juives et israéliennes partout dans le monde.
"Nous assistons à un échec très grave de nos dirigeants. Ils ont laissé
l’Etat d’Israël tomber dans le piège iranien en répondant à la provocation
iranienne. ¨rovocation destinée à perturber les discussions du G8 qui était
censé parvenir à former un consensus international contre le programme
nucléaire iranien. Un dirigeant responsable aurait retardé sa réaction de
plusieurs semaines, et n’aurait pas fait le jeu de l’Iran."
"Nous avons manqué une chance de montrer au monde entier les provocations
iraniennes avant le G8. Nous avions la latitude de lancer des attaques
contre le Liban plus tard. Il aurait été possible de fixer un ultimatum
selon lequel, si les soldats n’étaient pas libérés dans un court délai, nous
utiliserions alors tous les moyens nécessaires pour les ramener à la maison.
Et entre temps, nous aurions pu prendre des mesures sur le front intérieur,
qui a été pris par surprise, et déployer trois divisions sur la frontière
syrienne."
"L’opinion n’est pas stupide. Elle aurait compris qu’une menace contre
quatre millions de personnes due au programme nucléaire iranien est bien
plus grave que la mort et l’enlèvement de soldats au nord."
L’explication à l’insistance têtue des Iraniens à retarder leur réponse à la
proposition américaine jusqu’au 22 août peut être trouvée dans les médias
iraniens. Il y a quelques semaines, des informations ont été publiées sur
une déclaration imminente d’Ahmadinejad à propos d’un "développement
important dans la capacité nucléaire de l’Iran."
Carmon estime qu’ils pourraient avoir besoin de quelques semaines
supplémentaires pour finaliser leur capacité d’enrichissement total ou
partielle d’uranium, sans dépendre d’aucun autre pays. Ce développement
pourrait aussi avoir à voir avec le développement de missiles avancés.
Peur ou colère
En entendant Olmert dire mardi que la crise au nord était une "tricherie
iranienne", Carmon n’a pas su s’il devait trembler de peur ou exploser de
colère. Furieux après Olmert, il dit : "ce n’est pas une tricherie comme au
football. Cela m’inquiète que même le président américain ne comprenne pas
qu’il ne s’agit pas ici de la ‘merde’ du Hezbollah, ou de tensions
régionales, mais bien d’une crise de dimension globale." MEMri parle du
danger que courent les alliés traditionnels des Etats-Unis, comme l’Arabie
saoudite et l’Egypte, qui sont en train de perdre leur statut régional au
profit de l’Iran, qui se trouve, lui, en train d’acquérir une capacité
nucléaire.
En même temps, la Russie, considérée comme un allié de l’Iran, prend de
nouveau position contre les Etats-Unis, en tant que puissance mondiale qui
exerce son influence au Moyen-Orient, dont elle est le principal fournisseur
en pétrole et en gaz.
Ainsi, la structure de deux super-puissances est en train de renaître, avec
la rivalité entre les blocs Est et Ouest au Moyen-Orient, comme au temps de
la guerre froide.
Le fait de ne pas tenir compte de cette menace inquiète particulièrement
Carmon, car toutes ces informations étaient disponibles, y compris le chemin
que prenaient les armes livrées par la Syrie au Liban, soudainement
"découverts" par les généraux israéliens qui l’appellent une "route de
contrebande ".
Pour Carmon, si tous les décisionnaires au sein du gouvernement et de
l’armée avaient tenu compte de l’implication de l’Iran, ils auraient compris
que tous les missiles, y compris le C-802 qui a frappé le navire israélien,
seraient en possession du Hezbollah.
"Il ne s’agit pas de tricheries", raille-t-il. "Il faut intégrer le fait que
Tsahal combat une milice iranienne, qui a le soutien logistique de l’Iran.
Les Etats-Unis doivent comprendre que Poutine est en train d’édifier un
centre d’enrichissement d’uranium en Sibérie, et que la Russie est le
principal soutien de l’Iran. La Russie y a 6.000 experts, et elle sait
comment garder cet allié, situé dans un endroit sensible. Ils sont certains
que nous serions incapables d’endurer une guerre sur le front intérieur,
comme l’ont fait les Arabes. Dans la guerre Iran-Irak, plus de deux millions
de musulmans sont morts."
Carmon s’inquiète de la possibilité que, dans quelques jours, après avoir
usé notre armée de l’air, l’Iran, de mèche avec la Russie, se porte
"volontaire" pour régler la crise entre Israël et le Hezbollah, et en
échange de cette bimbeloterie, ne gagne le véritable diamant : faire avancer
son programme nucléaire.
/…
Je suis en vacances, doté d'une pauvre connexion 56k, et ne peut donc pas aussi souvent que d'habitude valider vos commentaires.
Le blog de Sylvain Attal/ "La vie n'imite pas l'Art, elle imite la mauvaise télévision." W.Allen
31 juillet 2006
14 juillet 2006
Zidane: une explication pour rien.
D'accord, d'accord, Zizou est un champion extraordinaire et sans lui l'équipe de France n'aurait pas fait le quart de son parcours en coupe du monde. Ok, il aime sa maman, où plutôt, "la" maman ("la" soeur), ce qui est légèrement différent, plus "pétainiste" que "camusien", si vous voyez ce que je veux dire...Mais que ses explications étaient oiseuses! Cette façon de se retrancher derrière la "provocation", pour ne pas regretter son geste! Cela anéantissait aussitôt l'exemple qu'il voulait donner aux gamins. Car les mômes, surtout en banlieue, où il faut se faire respecter tous les jours, auront bien compris que ce genre du coup de boule est à proscrire, sauf si on vous traite de "fils de p..."
Observez d'ailleurs comme la légende de Zidane victime d'insultes racistes s'est répandue sans le moindre indice. Le Mrap et Mme Buffet étaient déjà prêts à mordre! Zidane lui même a enfoncé le clou sur l'inadmissible racisme qui sévit en Italie (les insupportables commentaires du vice président du sénat: "Nous avons battu une équipe de noirs et de terroristes!"). L'ennui c'est que Zidane n'a pas été traité de "terroriste" ou de "porc de musulman", mais seulement l'objet d'une insulte malheureusement banale. On nous explique assez que "nique ta mère" (ou nique les flics) n'est pas à prendre au pied de la lettre!
Surtout, que Zidane propose-t-il? Le supplice de la roue pour injure raciste? Où bien un simple coup de boule? Désolé, Zizou tu t'es encore planté. Il aurait mieux valu te taire.
Enfin, la posture du plus grand footballeur du monde, adulé de tous, se cherchant de mauvaises excuses fait simplement et bassement écho aux justifications de tant de mauvais élèves qui, plutôt que de faire un minimum d'autocritique, sont prompt à dénoncer l'hostilité ou le racisme de la terre entière pour expliquer leurs échecs. Ce qui peut être compris (mais pas encouragé) lorsqu'on est socialement handicapé est inexcusable venant d'un être aussi doué et gâté par la vie que Zidane, et constitue assurément un mauvais exemple.
Deux mots encore: Ségolène Royal a fait une faute en croyant bon de saluer "le respect exemplaire de Zidane pour sa mère".
Ensuite, j'ai croisé hier un ami israélien qui, pour justifier le comportement de l'Etat Hebreu au Liban, s'est rangé derrière Zidane et tous ceux qui, comme Mme Royal, estiment qu'il faut punir les provocateurs plus durement que les fauteurs de violence. Malheureusement ce parallèle n'est pas tenable. D'abord parce que céder à la provocation c'est souvent faire le jeu de ses ennemis. C'est précisément pour ça que sont faites les provocations. Ensuite parce que dans le cas d'Israël, il s'agit peut-être de davantage que d'une simple provocation, la suite le dira.
Observez d'ailleurs comme la légende de Zidane victime d'insultes racistes s'est répandue sans le moindre indice. Le Mrap et Mme Buffet étaient déjà prêts à mordre! Zidane lui même a enfoncé le clou sur l'inadmissible racisme qui sévit en Italie (les insupportables commentaires du vice président du sénat: "Nous avons battu une équipe de noirs et de terroristes!"). L'ennui c'est que Zidane n'a pas été traité de "terroriste" ou de "porc de musulman", mais seulement l'objet d'une insulte malheureusement banale. On nous explique assez que "nique ta mère" (ou nique les flics) n'est pas à prendre au pied de la lettre!
Surtout, que Zidane propose-t-il? Le supplice de la roue pour injure raciste? Où bien un simple coup de boule? Désolé, Zizou tu t'es encore planté. Il aurait mieux valu te taire.
Enfin, la posture du plus grand footballeur du monde, adulé de tous, se cherchant de mauvaises excuses fait simplement et bassement écho aux justifications de tant de mauvais élèves qui, plutôt que de faire un minimum d'autocritique, sont prompt à dénoncer l'hostilité ou le racisme de la terre entière pour expliquer leurs échecs. Ce qui peut être compris (mais pas encouragé) lorsqu'on est socialement handicapé est inexcusable venant d'un être aussi doué et gâté par la vie que Zidane, et constitue assurément un mauvais exemple.
Deux mots encore: Ségolène Royal a fait une faute en croyant bon de saluer "le respect exemplaire de Zidane pour sa mère".
Ensuite, j'ai croisé hier un ami israélien qui, pour justifier le comportement de l'Etat Hebreu au Liban, s'est rangé derrière Zidane et tous ceux qui, comme Mme Royal, estiment qu'il faut punir les provocateurs plus durement que les fauteurs de violence. Malheureusement ce parallèle n'est pas tenable. D'abord parce que céder à la provocation c'est souvent faire le jeu de ses ennemis. C'est précisément pour ça que sont faites les provocations. Ensuite parce que dans le cas d'Israël, il s'agit peut-être de davantage que d'une simple provocation, la suite le dira.
11 juillet 2006
Saint Zidane, tragedien et martyr

Depuis ce fumeux, et somme toute assez puéril, "coup de boule", il n'est plus question que de ça: Qui donc Materazzi a-t-il bien pu insulter pour que notre Zizou perde ainsi tout contrôle sur lui-même? Sa mère, sa soeur, les deux à la fois? Les musulmans dans leur ensemble? On sent bien le sens de ces spéculations: tenter d'expliquer, voire de comprendre ce geste incroyable, tragique, qui se joue de notre perception du "magicien". Bertrand Delanoë a pu, par exemple, en bon méditerranéen qui se respecte, commencer à émettre l'hypothèse d'une injure visant la génitrice du grand homme, pour aussitôt relativiser la portée de son geste. Quand à Chirac, il lui a déjà accordé le pardon de la Nation, sans autre forme de procès, pour service rendu au moral des Français. Une fois de plus le Président ressemble au reste des élites françaises. Il suffit pour s'en convaincre de voir l'indulgence de la presse française (L'Equipe mise à part ), comparée au jugement très sévère des confrères étrangers (et pas seulement anglo-saxons). Pour le spectateur, amateur, admirateur de base, le malaise est bien réel. Certains éducateurs, par exemple, déploraient déjà hier un début de mouvement d'imitation chez les gamins et estimaient qu'une explication et des regrets seraient bien le minimum.
Le plus désolant est venu du sélectionneur, qui chercha dans les conséquences de l'expulsion de Zidane, la raison de la défaite, manière de ne pas répondre de son coaching minimaliste, pour ne pas dire de son inexistence totale. Oui, Zidane aurait pu marquer le but de la victoire lors du dernier quart d'heure. Il faillit d'ailleurs le faire quelques minutes avant son carton rouge d'un autre coup de tête, qui eut été plus glorieux celui-là. Toutes les insultes de l'Italie (qui en connaît un rayon) n'auraient alors pas suffi à troubler sa félicité, soyons en sûr. A quoi ça se joue...Mais il aurait aussi pu, lui et les autres, ceux qui sont restés frais sur le banc, marquer ce but dès la deuxième mi-temps, lorsqu'il apparut que la "squadra" était à pied, après une première mi-temps de folie. "Saint Zidane, tragédien et martyr", héros scandaleux, mais joueur étonnant, sans qui la finale aurait peut-être été gagnée, mais sans qui il n'y aurait sans doute pas eu de finale. On ne peut pas le juger. D'ailleurs on ne juge personne en France! On ne peut pas, non plus lui pardonner, compte tenu de son statut de mythe auprès des jeunes, du moins avant qu'il ait émis quelques regrets. Tout juste constater que derrière cette sortie funeste se masque une sorte d' acte manqué.
05 juillet 2006
Bravo l'Allemagne!
Pour moi, ce début d'été laisse peu de temps à consacrer à ce blog. Entre un livre en retard et qu'il faut bien terminer et la coupe du monde, cela laisse peu d'heures pour le blog.
Il s'est passé, pendant cette coupe du monde, une chose étrange, une première en ce qui me concerne: J'ai trouvé l'Allemagne sympa! Attachante même, à l'image de l'expressif Klinsmann. Incroyable! Je me suis surpris a souhaiter la victoire de l'Allemagne face à des Italiens dominateurs et qui méritaient pleinement la victoire. Et ce n'est pas seulement parce que j'espèrais, comme beaucoup, une revanche de Seville. Du reste, il ne pourra jamais y avoir de revanche de Seville, tant l'Allemagne, l'équipe comme le pays, sont aujourd'hui à des années lumières de la RFA de 1982. Aujourd'hui, non seulement elle montre sa jeunesse et sa fragilité, autant que son impulsivité, mais-là encore la "Mannshaft" est à l'image du pays-elle s'assume de plus en plus en plus comme un pays de metissage, à l'image d'Odonkor, Podolski et Klose qui sont des "Allemands de fraiche date". Petit à petit l'Allemagne fait son deuil du droit du sang et l'on verra bientôt des joueurs d'origine turc dans l'équipe nationale. Bref, elle commence à nous ressembler et on se prend à rêver à une Europe en train de se faire réellement...
Du coup, moi qui ai toujours eu un faible pour l'Italie (précisément depuis l'Allemagne Italie de 70, j'étais gosse), j'ai éprouvé de la tristesse après l'élimination de l'Allemagne. Je n'en suis pas encore revenu...
Il s'est passé, pendant cette coupe du monde, une chose étrange, une première en ce qui me concerne: J'ai trouvé l'Allemagne sympa! Attachante même, à l'image de l'expressif Klinsmann. Incroyable! Je me suis surpris a souhaiter la victoire de l'Allemagne face à des Italiens dominateurs et qui méritaient pleinement la victoire. Et ce n'est pas seulement parce que j'espèrais, comme beaucoup, une revanche de Seville. Du reste, il ne pourra jamais y avoir de revanche de Seville, tant l'Allemagne, l'équipe comme le pays, sont aujourd'hui à des années lumières de la RFA de 1982. Aujourd'hui, non seulement elle montre sa jeunesse et sa fragilité, autant que son impulsivité, mais-là encore la "Mannshaft" est à l'image du pays-elle s'assume de plus en plus en plus comme un pays de metissage, à l'image d'Odonkor, Podolski et Klose qui sont des "Allemands de fraiche date". Petit à petit l'Allemagne fait son deuil du droit du sang et l'on verra bientôt des joueurs d'origine turc dans l'équipe nationale. Bref, elle commence à nous ressembler et on se prend à rêver à une Europe en train de se faire réellement...
Du coup, moi qui ai toujours eu un faible pour l'Italie (précisément depuis l'Allemagne Italie de 70, j'étais gosse), j'ai éprouvé de la tristesse après l'élimination de l'Allemagne. Je n'en suis pas encore revenu...
30 juin 2006
Légitime défense ou fuite en avant?
Je sens les lecteurs de ce blog impatients de connaître mon point de vue sur l'opération "pluie d'été". Voici quelques remarques générales et je l'espère non définitives:
1/Oui, Israël est en état de légitime défense lorsqu'il intervient pour faire cesser les tirs de roquettes Qassam sur ses agglomération. Mais ces tirs proviennent du nord de la bande de Gaza, et c'est dans ce secteur que son armée a marqué le pas.
2/ Le gouvernement israélien a raison de ne pas faire la différence entre la branche politique du Hamas et la branche militaire. Entre le Hamas de Palestine et sa direction "internationale" située en Syrie et incarnée par Khaled Mechal.
3/Cela dit, les responsables israéliens ne sont pas obligés de tomber dans le premier panneau venu. L'enlèvement du "soldat Gilad" a, aux yeux des israéliens, une valeur émotionnelle insoupçonnée ici. On pourrait disserter sur les mérites ou sur l'aveuglement diplomatique d'un pays, sans doute le seul au monde, capable de risquer une guerre, ou une campagne terroriste pour la vie d'un seul de ses soldats.
-Il est très probable que cet enlèvement a été conçu pour provoquer une riposte israélienne d'envergure et discréditer les voix palestiniennes qui prêchent la retenue ou le compromis. Il en existe au sein même du gouvernement dirigé par le Hamas.
-Faute d'avoir un plan de paix global à proposer, Israël devrait au moins s'employer à préserver la trêve actuelle, même imparfaite. La question des tirs de roquettes Qassam doit être considérée comme un problème de sécurité de "basse intensité". Ses conséquences sont très perturbantes pour les habitants de Sdérot et du sud d'Israël mais ne sont pas devastatrices.
-je ne me fais aucune illusion sur les objectifs à long terme de ces "modérés" du Hamas, mais je ne vois pas l'intérêt, pour Israël de les affaiblir. Même raisonnement pour l'autorité palestinienne qui n'est plus qu'une ombre. Israël a autorisé les élections palestiniennes et laissé les candidats du Hamas se présenter, connaissant parfaitement les termes de leur charte qui exclut toute coexistence avec Israël. Maintenant que le résultat lui déplait, Jérusalem serait bien avancé si les territoires palestiniens sombraient dans le chaos. Israël se retrouverait alors à nouveau responsable de ces territoires, ce qui, il me semble, va à l'encontre de la doctrine Sharon du retrait progressif derrière des frontières définies, cohérentes et sûres.
-Enfin, je me demande si tout cela ne démontre pas la faiblesse du pouvoir politique, du gouvernement "civil" d'Olmert face à l'Etat Major de Tsahal.
1/Oui, Israël est en état de légitime défense lorsqu'il intervient pour faire cesser les tirs de roquettes Qassam sur ses agglomération. Mais ces tirs proviennent du nord de la bande de Gaza, et c'est dans ce secteur que son armée a marqué le pas.
2/ Le gouvernement israélien a raison de ne pas faire la différence entre la branche politique du Hamas et la branche militaire. Entre le Hamas de Palestine et sa direction "internationale" située en Syrie et incarnée par Khaled Mechal.
3/Cela dit, les responsables israéliens ne sont pas obligés de tomber dans le premier panneau venu. L'enlèvement du "soldat Gilad" a, aux yeux des israéliens, une valeur émotionnelle insoupçonnée ici. On pourrait disserter sur les mérites ou sur l'aveuglement diplomatique d'un pays, sans doute le seul au monde, capable de risquer une guerre, ou une campagne terroriste pour la vie d'un seul de ses soldats.
-Il est très probable que cet enlèvement a été conçu pour provoquer une riposte israélienne d'envergure et discréditer les voix palestiniennes qui prêchent la retenue ou le compromis. Il en existe au sein même du gouvernement dirigé par le Hamas.
-Faute d'avoir un plan de paix global à proposer, Israël devrait au moins s'employer à préserver la trêve actuelle, même imparfaite. La question des tirs de roquettes Qassam doit être considérée comme un problème de sécurité de "basse intensité". Ses conséquences sont très perturbantes pour les habitants de Sdérot et du sud d'Israël mais ne sont pas devastatrices.
-je ne me fais aucune illusion sur les objectifs à long terme de ces "modérés" du Hamas, mais je ne vois pas l'intérêt, pour Israël de les affaiblir. Même raisonnement pour l'autorité palestinienne qui n'est plus qu'une ombre. Israël a autorisé les élections palestiniennes et laissé les candidats du Hamas se présenter, connaissant parfaitement les termes de leur charte qui exclut toute coexistence avec Israël. Maintenant que le résultat lui déplait, Jérusalem serait bien avancé si les territoires palestiniens sombraient dans le chaos. Israël se retrouverait alors à nouveau responsable de ces territoires, ce qui, il me semble, va à l'encontre de la doctrine Sharon du retrait progressif derrière des frontières définies, cohérentes et sûres.
-Enfin, je me demande si tout cela ne démontre pas la faiblesse du pouvoir politique, du gouvernement "civil" d'Olmert face à l'Etat Major de Tsahal.
29 juin 2006
Jospin, qu'as-tu fait de ta retraite?

Mais qu'est-ce-qu'ils ont tous, là, entre deux victoires des "bleus", à venir nous expliquer comment va la France, bien ou mal, et surtout combien elle irait mieux (plus mal) avec (sans) eux?
Ils se disent peut-être que les étincelles de Zidane et de ses potes libèrent en nous du temps de cerveau disponible pour leur retape politique?
Dernier en date, Jospin sur TF1, tel une mouche sur la mousse du champagne et coincé entre 12 sujets sur la victoire contre l'Espagne, tout étonné lui-même d'être convié à une fête dans laquelle il n'avait pas spécialement grand chose à faire. Il n'a pas beaucoup changé notre Lionel après ces 5 ans passés à l'île de Ré et dans les librairies à signer son livre sur le Monde tel qu'il le voit. Toujours aussi digne. "A decent man", partisan de l'ordre et de la justice et qui, au moins, ne se rue pas pour récupérer les victoires de l'équipe de France, à la différence de certains. On le sentait prêt à nous reparler de son bilan à Matignon, mais il s'est retenu. Pourtant il ne cache pas qu'il se pense encore comme le meilleur, à gauche en tout cas, pour rassembler et présider. Il n'a jamais manqué de confiance en lui, mais il faudra, au delà des généralités qu'il nous explique enfin pourquoi. Et surtout qu'il soit un peu plus précis sur la manière dont il la dirigerait, la France. Car sinon, au PS, c'est quand même plutôt le trop plein et ça va commencer à devenir problématique. Surtout que le PS n'est pas seul à gauche. En 2002, Jospin n'avait pas pu ou su empêcher les candidatures parasites. Je ne vois pas en quoi il serait plus rassembleur en 2007.
En revanche, je trouve qu'il est déplacé de lui reprocher éternellement ses paroles du 21 avril. D'abord, contrairement à ce que dit PPDA, il n'a jamais dit " je me retire définitivement". Il s'est retiré ce soir là et 5 ans après il est fatigué de se retirer, voilà. C'est son droit. Ce qu'on ne voit pas, c'est en quoi il a mis à profit ces 5 ans de réflexion. A-t-il parcouru le vaste monde? A-t-il essayé un autre métier, histoire de mieux comprendre la vie des "vrais" gens? A-t-il au moins, comme Juppé ou Seguin, donné des cours dans une université étrangère ou française? Pas le moins du monde. Il a joui de la vie, de Sylviane, de l'île de Ré. Une petite réunion de copains de temps en temps, dans le XVIIIème, et puis c'est tout. Bref un retraité de l'Etat, heureux, assez oisif. Vous me direz qu 'en celà il ressemble de plus en plus à la France qui vieillit (bien) et travaille de moins en moins. Qu'il veuille être utile au pays est à son honneur. Mais il y a sans doute d'autres moyens que de devenir Président. Sans céder au jeunisme, il serait temps que la France laisse ses quinquagénaires prendre les rennes.
Finalement je n'ai pas senti que Jospin comblait un vide. Ou qu'il nous soit revenu avec un talent nouveau. Si, en fait, peut-être celui de commentateur sportif...Très bon.
27 juin 2006
Moretti, Berlusconi, la démocratie, la vie

"Pourquoi donc aucun cinéaste n'a-t-il jamais fait un film sur Berlusconi?" se demande la jeune Térésa dans "Le Caïman", dernier-et magistral-film de Nani Moretti. En effet, il semble que la veine du film politique (assez avec le terme galvaudé de "citoyen"!) qui connu ses heures glorieuse dans les années 70, soit bel et bien épuiée. Ce qui vaut pour l'Italie vaut aussi pour la France, où il fallu attendre Karl zéro pour faire un film (et encore un documentaire) sur Chirac.
A un moment, un nouveau riche polonais, sollicité pour financer ce fameux film sur Berlusconi, ironise sur "l'Italie d'operette": "Vous autres Italiens, on croit toujours que vous avez touchez le fond, mais vous continuez toujours à creuser, à creuser". Nous sommes bien leurs cousins germains...
Là ou le film de Moretti mérite toutes les louanges c'est qu'il s'agit surtout d'un film sur la difficulté de le faire, ce film sur Berlusconi, ce film sur la politique, alors que le public redécouvre avec Tarantino-et les sous-Tarentino-les charmes du film de genre, avec une prédilection particulière pour les héroïnes guerrières, pâle reflet des fantasmes et archétypes sado-maso.
Dans le film, l'acteur sollicité pour jouer Berlusconi (et interprété par Moretti lui-même) fait ainsi part de son sceptiscisme: "A quoi bon faire un film sur Berlusconi, tout le monde sait déjà tout sur le personnage. Il n'ya que les gens de gauche qui veulent qu'on leur parle de ce qu'ils savent déjà". Pourtant, le film, après moult péripéties, se fera bien et avec l'acteur préssenti.
Film triple (au moins), sur l'Italie, sur l'examen de conscience d'un producteur de série B en train de rompre avec sa femme, embarqué par hasard, au milieu d'une bande de gauchiste dans une aventure dans laquelle il trouvera sa planche de salut.
J'ai un peu tardé à voir ce film et je vous en parle un peu tardivement. C'est un film indispensable sur la faiblesse de la démocratie, l' incapacité du peuple à se dresser quand la liberté est instrumentalisée par des démagogue affairistes. Et, finalement, sur la primauté de la sphère privé.
En sortant, je me disais que la démocratie, vue par Moretti, est assez bien résumée par cette maxime populaire: La dictature c'est ferme là, la démocratie, cause toujours...
18 juin 2006
La Sarkophobie peut-elle profiter à Le Pen?

Deux articles du dernier numero du "Point" (malheureusement pas consultable en ligne) suggèrent qu'un certain nombre d'électeurs d'origine maghrébine (je ne me résous pas à dire "musulmans") atteints de "Sarkophobie" pourraient tout simplement accorder leurs faveurs à Le Pen.
Parmi les explications de cetta évolution étonnante il y aurait le souvenir du soutien à Saddam Hussein et l'antiaméricanisme du président du FN, mais aussi le recentrage, l'assouplissement de son discours. A plusieurs reprises il a rendu hommage au travail des immigrés qui se sont crevés à la tâche pour le pays. Il y a aussi le lifting idéologique effectué par Marine Le Pen, dont j'ai eu l'occasion de dire moi aussi à quel point il était spectaculaire.
Cette normalisation de Le Pen chez les "nouveaux Français" est aussi sensible dans une partie de la communauté juive effrayé par l'antisémitisme d'extrême gauche et dont le besoin de sécurité a tendance à bouleverser les repères. Mais il me semble que De Villiers aurait davantage d'atouts pour attirer cet électorat là.
Le point commun est sans doute que ces "déçus du Sarkozysme" ne voient pas la traduction dans les faits des paroles fortes du ministre de l'intérieur qui avait promis de nettoyer la racaille.
Il y a aussi la timidité de Sarko sur le thème de la laïcité. Il me semble en effet que, mis à part les extrémistes religieux, les Français issus de l'immigration et les Juifs sentent que la laïcité est le ciment qui les agrège à une République Française menacée d'éclatement communautariste. Le besoin d'ordre a des traductions multiples et la laïcité réaffirmée sécurise.
Le comble est que Le Pen venu des profondeurs de la France Vichyste et traditionaliste d'extrême droite se soit rallié à cette valeur. Beaucoup, comme Bernard Antony (alias Romain Marie) par exemple, ne l'acceptent pas et, pour cette raison ont largué les amarres.
Décidément, il se passe beaucoup de choses à droite en ce moment, en grande partie sur la jachère idéologique de la gauche. Ségolène Royal mise à part il n'y a plus beaucoup de laboureur d'idées républicaines au Parti Socialiste.
La confiance des responsables de la campagne de Le Pen, assurés que leur patron va encore casser la baraque en 2007 ne paraît pas exagérée.
15 juin 2006
Chirac ne manque pas d'entrain

Sa popularité est en chute libre. L'opinion s'interroge sur sa capacité à conduire la France vers les sommets et à faire gagner son camp. Dans les rangs on entend de plus en plus de critiques sur la tactique. Son leadership est contesté. Mais Chirac vient de lui renouveler toute sa confiance. Malgré tout celà, qu'on se le dise, le président ne changera pas d'équipe au milieu du gué. Il va garder Villepin? Rien n'est moins sûr. Il s'agit pour l'instant de soutenir Domenech, comme l'indique ce communiqué (véridique) repris hier dans une dépêche de l'AFP:
Foot-MOND-2006-GrG-FRA-SUI-sport Mondial-2006 -
Chirac "fermement décidé" à continuer à soutenir les Bleus
PARIS, 14 juin 2006 (AFP) - Jacques Chirac est "fermement décidé" à continuer à soutenir les Bleus, dont le premier match au Mondial-2006, mardi soir, s'est soldé par un nul 0-0 contre la Suisse (groupe G), a indiqué mercredi le porte-parole de la présidence Jérôme Bonnafont. M. Chirac, qui a regardé le match dans son bureau tout en préparant le conseil des ministres, "apporte tout son soutien à l'équipe de France, et il est fermement décidé à continuer à lui apporter son soutien", a indiqué M. Bonnafont à la presse. Alors que le ministre des Sports Jean-François Lamour a indiqué mercredi à la sortie du conseil des ministres qu'il aurait "espéré mieux" qu'un nul face à la Suisse pour débuter le Mondial, le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé a fustigé "cette tradition qu'on a tout d'un coup de vouloir commencer à entendre ici ou là des doutes". "On soutient l'équipe et on la soutient vraiment. Si on doit faire des commentaires, on les fera après la Coupe du monde", a souligné M. Copé. La France doit encore affronter la Corée du Sud dimanche et le Togo le 23 juin.
es/ybl AFP
En cas de victoire en Allemagne, Domenech a toutes ses chances pour Matignon...Et Chirac se représente?
14 juin 2006
Place aux vieux!
24 heures à Rouen pour animer le colloque sur le vieillissement de la population, conclu par une intervention de Laurent Fabius. Il est un des rares hommes politiques à se colleter à ce sujet qu'évitent soigneusement les autres: l'inéluctable doublement de la population des plus de 80 ans d'ici 2020, avec les conséquences que cela entraînera en terme de perte d'autonomie. Même si l'on est vieux plus tard, si le pouvoir d'achat des retraités va continuer à croître, la collectivité devra faire face à une demande d'assistance pas toujours solvable. Il y aura quand même de plus en plus de personnes âgées pauvres, et de plus en plus de malades d'Alzheimer. Fabius a du mérite. Souvenez-vous de la canicule de 2003. Avez-vous l'impression que les choses aient changé en quoi que ce soit? Qu'un débat sur un événement aussi prévisible ait été ne serait-ce qu'amorcé? Absolument rien. Evidement, l' image de Fabius reste plombée par le scandale du sang contaminé. C'est sans doute injuste, mais c'est comme ça. Ça lui colle et ça lui collera probablement toujours à la peau. Il n'est donc pas mauvais qu'il montre sa capacité d'empathie, de compassion, sur un tel sujet de société. Il le fait en homme d'Etat, c'est à dire sans se dissimuler qu'il faudra dégager des moyens pour que la collectivité puisse faire face à ses responsabilités. La Cour des comptes estime que les dépenses de prise en charge de la dépendance, de l'ordre de 15 milliards d'euro aujourd'hui, vont doubler en 15 ans. Ce n'est pas, dit-elle, hors de portée pour l'économie française, mais ce n'est pas une paille. Fabius propose une augmentation d'un point de la CSG (selon la Cour, un demi point suffirait, mais il est vrai que les besoins ne vont pas cesser de croître). Franchement, dans la situation actuelle, je ne vois pas comment on pourrait augmenter d'un point les prélèvements obligatoires, alors que nous avons le taux le plus élevé d'Europe et avons tant besoin de relancer la croissance, sans se poser la question de la réduction de certaines dépenses improductives de l'Etat, mais au moins on ne dira pas que c'est démago.
Il y a décidément un paradoxe Fabius. L'homme qui craignait en 2001 que la gauche ne soit battu à cause de la pression fiscale, plaide aujourd'hui pour une hausse des impôts. Il est le seul. Après le Non, voilà qui est de nature à renforcer encore son prestige à la gauche de la gauche. Il reste donc fidèle à sa stratégie. En dépit de sondage catastrophiques (4% souhaitent qu'il soit le candidat socialiste, 5% des sympathisants PS), il poursuit obstinément son chemin, persuadé d'être, sinon le plus aimé, au moins le plus capable. Il tombera peut-être mais il tombera à gauche. Où alors il rassemblera contre le "blairisme" de Ségolène Royal. Une vrai opposition de style. Mais une même volonté, inflexible.
Il y a décidément un paradoxe Fabius. L'homme qui craignait en 2001 que la gauche ne soit battu à cause de la pression fiscale, plaide aujourd'hui pour une hausse des impôts. Il est le seul. Après le Non, voilà qui est de nature à renforcer encore son prestige à la gauche de la gauche. Il reste donc fidèle à sa stratégie. En dépit de sondage catastrophiques (4% souhaitent qu'il soit le candidat socialiste, 5% des sympathisants PS), il poursuit obstinément son chemin, persuadé d'être, sinon le plus aimé, au moins le plus capable. Il tombera peut-être mais il tombera à gauche. Où alors il rassemblera contre le "blairisme" de Ségolène Royal. Une vrai opposition de style. Mais une même volonté, inflexible.
10 juin 2006
Etats d'âme de blogueur

Ouh!... Que ça va être dur!...Que c'est déjà très très dur de bloguer en ce mois de juin avec le beau temps, les souvenirs taurins bien persistants de Nîmes (Belle feria, phénoménal Ponce, épatant Castella, voilà je le glisse en passant), et surtout le mondial qui a (si bien) commencé! J'aurais peut-être quelques coups de foudre, bien sûr, mais je n'ai pas trop envie de faire du reportage de salon. Alors je vous renvoie au petit père asko (Claude Askolovitch), il a fini par s'y mettre au blog! Un blog de coupe du monde qu'il verra des stades lui...Et il y a aussi des photos! Une prière, Claude, fait nous des photos de supporters (et trices évidement). Bon, sur le foot, on peut compter sur lui, il va faire le boulot.
Je m'occupe de la politique pendant ce temps là. les héros de Clearstream étaient fatigués. Il était temps pour eux qu'elle commence cette coupe du monde. D'Huy et Pons aiment-ils le foot. Vont-ils débrayer dans leurs cabinets? Bière et Pizza l'après-midi, ou bien, rien à faire business as usual, on continue le boulot. M. Villepin désolé de vous interrompre en plein match, mais nous avons quelques questions à vous poser. Enorme...
Allez bonne coupe du monde à tous!
01 juin 2006
Et si le Tony Blair Français était UNE Tony Blair?

Elle était tendue, Ségolène Royal, hier soir à Bondy (dans le 9-3). Elle lisait fébrilement des notes manuscrites, prises sur un bloc A4. Ca ne lui ressemblait pas beaucoup.On la sentait grâve, sachant que les belles âmes de la presse bien pensante, promptes à l'encenser pouvait, brutalement retourner leur veste et la lyncher. Puis vinrent les mots. "Centre fermés" "Encadrement militaire", "sérieuse reprise en main", "remise au carré", "école de parents", "mise sous tutelle des allocations." Il fallait oser et les camarades étaient quand même assez soufflés. Indignation des Fabiusiens et strausskhaniens persuadés d'avoir pris leur rivale en flagrant dérapage. Incertain, Jack Lang se rallia (est-ce prémonitoire?) en faisant mine de ne voir là que de la position des tous les socialistes. Franchement embarassé, François Hollande qui ne s'attendait visiblement pas à ça.
Côté Sarko, le flottement était encore plus sensible, jusqu'à ce que Sarkozy en personne, encourage Mme Royal à "persevérer dans ce chemin", avant de la jouer amusé: "je souhaite bon courage à François Hollande". En effet. Remarquez comment Sarkozy estime que dès que l'on évoque de façon un tantinet sévère les questions de sécurité, il estime qu'on le plagie. Comme s'il devait avoir le monopole de ce thème. Cela fait des années que des électeurs de gauche sont tentés par Sarko, parce que la gauche n'est pas à la hauteur suces questions. Sarko le sait qui leur fait régulièrement des avances. Là, on le sent péoccupé par cette concurrence naissante face à laquelle il se devait de faire "buona figura".
Jean-Luc Mélanchon a vu juste, en voyant là du "Tony Blair pur jus". Et oui, et c'est précisément cela qui est révolutionnaire. L'électorat socialiste attend sans doute celà, désespérement . Les adhérents, qui seront maitres du choix du candidat, sont censés, eux, préférer un bon vieux candidat "anti-liberal". C'est sous-estimer leur désir de renouvellement, surtout celui des 60 000 nouveaux adhérents qui payent 20 euros pour participer à cette primaire. Fabius, et aussi DSK, pensent que la question sociale sera prépondérante. Royal parie, elle, que les électeurs de gauche se prononceront avant tout sur les questions culturelles et de société (sécurité, éducation etc...). On peut objecter qu'elle fait, un peu tôt, une campagne de second tour. Mais on ne peut plus dire qu'elle n'a pas d'idée. Et qu'elle ne prend pas de risques.
31 mai 2006
Tout est dans les livres...
Il n'ya plus aucun doute, Michel Houellebecq est un authentique génie visionnaire. Voyez ce que rapporte libé ce matin, la création d'un parti pédophilo-porno aux Pays-Bas.
Ya ka dissoudre la tribu ka

La descente des nazillons noirs de la tribu K, dimanche rue des Rosiers à Paris, est absolument abjecte. Elle m'a fait penser au comportement des SA qui brutalisaient et humiliaient les juifs en Allemagne dans les années 30. Leur programme est clair. Même s'il ne sont pas encore passé aux actes, leur idéologie serait celle d'un KKK noir. Ce sont des "Black supremacists". Leur détestation vise en priorité tout ce qui est juif et/ou blanc (Les Fallashas sont, pour ces malades sectaires, des "faux noirs"). Ils ne sont guère plus qu'une trentaine-selon les RG-mais à l'occasion du meurtre d'Ilan Halimi et du soutien moral qu'il ont apporté à Youssouf Fofana, on a pu constater que leur idéologie pouvait se répandre par capillarité dans une "communauté" (y a-t-il vraiment une communauté noire? Je ne le pense pas mais j'utilise ce terme par commodité) en pleine ébullition. Une chance: tribu K est aussi arabophobe que judéophobe, ce qui limitera considérablement son attractivité dans les banlieues.
Néanmoins, hier sur RTL, j'ai défendu un point de vue opposé à la dissolution de Tribu K et à l'interdiction-préconisée par Nicolas Sarkozy- de son site internet, d'ailleurs bizarrement inaccessible depuis hier. Pourquoi? J'ai beaucoup évolué sur cette question et je pense aujourd'hui que ce n'est pas à la justice mais à la société de stigmatiser ces énergumènes. Empêcher, par une mesure administrative, quelques frappadingues de s'abreuver de leur prose ne changera rien, et pourrait même les renforcer. en donnant seulement l'illusion de l'action cela permettrait aux lâches de détourner les yeux. Dormez tranquille brave gens, pendant que Sarkozy karcherise!
J'ai fini par me rallier à la position de la majorité immense des internautes qui souhaitent que la toile reste un espace de liberté d'expression totale. Chacun doit en effet s'habituer à faire le tri entre les contenus fiables et sérieux et les autres.Vous n'empêcherez jamais les esprits perturbés de croire, par exemple, les théoriciens du complot qui abondent sur internet. Leur faire la chasse serait aussi illusoire que contre-productive. Internet a tout changé et rendu obsolète et inefficace l'arsenal juridique réprimant l'incitation à la haine raciale par exemple. Je me suis d'ailleurs toujours étonné que nous ayons en France à la fois les lois les plus répressives en ce domaine mais aussi une extrême droite révisionniste aussi puissante, des préjugés et des actes anti-arabes et antisémites aussi nombreux. Aux Etats-Unis où la liberté d'expression est totale, l'extrême droite est très faible électoralement. Seuls les menaces physiques, les troubles à l'ordre public, les incitations directes et les actes de violence devraient être sévèrement punis, surtout s'ils sont aggravés par des motivations racistes. De ce point de vue là il y a suffisamment de quoi retrouver les auteurs de la descente de dimanche (des photos ont été prises) et les condamner. Tout, même une peine symbolique, vaut mieux que l'impunité dont bénéficie les petits délinquants. C'est ce qu'on attend d'un pouvoir politique digne de ce nom.
Je prends un autre exemple. Le Pen a été jugé et plusieurs fois condamné pour des déclarations concernant la période de la seconde guerre mondiale et montrant, de sa part, une certaine nostalgie de Vichy et sa mansuétude envers l'occupant. Ça lui a coûté cher et Le Pen n'est pas crésus. Depuis il se méfie et fait attention à ce qu'il dit. Pense-t-il différemment pour autant? Certainement pas. Au contraire, la modération récente de son discours lui permet de passer pour un homme politique respectable. Autrement dit, ces lois donnent seulement l'illusion que l'on s'est débarrassé du problème. Elles sont des révélateurs d'impuissance et, pire, donnent l'impression à beaucoup que si l'on veut faire taire ces gens c'est qu'ils disent la vérité et que l'on n'a plus aucun autre moyen de contrer leur influence qui grandit et devient irrésistible. Le Pen a d'ailleurs compris que plus il se taisait, plus il revenait fortement lors des élections. et quand on lui donne la parole il préfère vociférer contre des médias qu'il accuse de ne pas lui donner suffisament la parole! En privé, il m'a affirmé un jour que la plus grande bêtise qu'avait fait le système contre lui, c'était d'avoir de facto interdit le FN à l'assemblée. "Quand vous êtes député, vous êtes obligé de prendre position tous les jours sur quantité de sujet. Vous vous faites donc obligatoirement des ennemis." En l'excluant du jeu normal des institutions, de plus en plus de gens se sont abusé à penser qu'il pouvait être la solution à la décrépitude politique. Et le FN, à défaut d'avoir des députés, engraisse. En parvenant au second tour de l'élection de 2002, Le Pen a faussé l'élection et peut-être son résultat. Nous payons tous les jours le prix de ce parasitage. Je préfère qu'il ait des députés, et surtout qu'il dise tout haut ce qu'il rumine, afin que chacun prenne ses responsabilités dans l'isoloir.
Sur fonds de communautarisme les opinions extrêmes se répandent en France. Elles débordent et déborderont de plus en plus sur le terrain électoral. C'est extrêmement inquiétant mais ce n'est pas à la justice de s'en occuper.
PS: Le plus révoltant dans l'affaire de la rue des Rosiers est que la police ait mis une demi heure pour intervenir en nombre pour faire cesser les troubles, sur un lieu aussi sensible et déjà theâtre d'un attentat sanglant. Que font les RG? Que se serait-il passé si, au lieu de bâtons, les assaillants avaient eu des kalashnikov? La réaction de Sarkozy est destinée à masquer l'impuissance de ses services. C'est de la gesticulation.
28 mai 2006
Les pieds dans la toile Royal...
La blogophilie ségolenienne est devenue tellement active qu'il est parfois difficile de s'y retrouver. Yannick Serrano que je mentionnais dans mon post "Les drôles d'admirateurs..." m'envoie un mail incendiaire (que l'on peut lire dans les commentaires) pour me dire qu'il n'a rien à voir avec le site www.segoleneroyal.over-blog.com. Dont acte. mais je n'ai quand même pas rêvé! En me rendant à nouveau sur le site en question, je découvre qu'en effet la mention du sus-nommé à complètement et opportunément disparu...à sa demande, comme le signale Mme Evangelizta, qu'il faut désormais tenir pour responsable...Sauf qu'elle a elle aussi fait disparaître tout lien vers Denis Touret, l'auteur de l'article incriminé sur Laurent Fabius. Vous suivez? Ce n'est pas facile en effet et je ne suis pas sûr de m'y retrouver moi non plus. Je crois que les relais de Ségolène Royal se sont fait sérieusement sonné les cloches par la maison mère après l'article du Canard et quelques posts comme le mien. L'erreur est humaine on peut se laisser abuser et les insultes de M. Serrano me laissent penser qu'il cherche à rattraper une grosse bétise. Bon. Certains d'entre vous me disent que j'aurais dû m'en prendre à Denis Touret et à lui seul dès le départ. Mais il circule toutes sortes d'insanités sur la blogosphère. Je ne vais quand même pas toutes les poursuivre! Ce qui me paraissait grâve c'est qu'elles puissent être reprises sur des blogs d'admirateurs de Ségolène Royal qui utilisent son nom. Le ménage ayant été fait, il n'y a donc plus rien à dire.
27 mai 2006
Bras d'honneur

Guy Drut est un type sympa. Riche et sympa. Il a épousé une femme de bien. Mais cela ne lui suffisait pas et il s'est débrouillé pour, en plus de son traitement de député qui reste assez confortable (aux environs de 10000 euros), se trouver une gâche supplémentaire. Un emploi fictif. Au procès des HLM d'île de France il n'a fait part d'aucun regret et s'est contenté d'expliquer qu'il était resté un grand champion et que les grands champions, que voulez-vous, sont capricieux. Ben voyons...Et voilà le grand Guy Drut qui nous a, moi le premier, fait tant rêvé avec sa médaille de Montréal, blanchi par la volonté d'un souverain qui est lui-même au dessus des lois. Le pire c'est que tous les autres prévenus de cette affaire, eux, n'ont pas eu droit à cette amnistie qui est en fait une grâce.
Entendons nous bien: Guy Drut n'a aucune excuse. Son cas est indéfendable. Ce n'estpas le champion qui est grâcié mais l'homme politique corrompu. Quand à "l'influence de la France au sein du CIO", parlons en. La présence de Drut au CIO alors que Paris voulait les jeux aura été un boulet plutôt qu'autre chose.
Jadis l'amnistie des politiques mouillés dans l'affaire Urba fut considérée comme l'une des explications de la défaite de la gauche en 1993. Aujourd'hui Chirac n'en a plus rien à faire. Il sauve ses petits camarades dans ce qui ressemble à un bras d'honneur à la morale politique pour laquelle il n'a jamais montré que du mépris. C'est un chef de bande qui a un pied dans la tombe et qui ne se soucie même plus de son héritage. De toute façon son pire cauchemar serait de voir Sarkozy lui succéder. Ça tombe bien.
Ecoutez les gens autour de vous. ils ne sont même plus ni indignés, ni même surpris. Toute probité publique ayant disparu depuis déjà longtemps, ils en ont pris leur parti. Ils réagissent comme des gaulois, en ricanant. Puis un jour, en novembre ou en Avril, ils descendent faire la révolution. Ça fait deux fois en un an quand même. Mais jusqu'ici tout va bien . Vivement 2007!
26 mai 2006
Les drôles d'admirateurs de Ségolène Royal
Elle n'y est sans doute pour rien, n'empêche qu'elle a de drôles de soutiens, Mme Royal. Comme quoi malheureusement popularité peux rimer avec populisme, en l'espèce populisme de gauche.
Comme l'a révélé le Canard Enchaîné, son blog, "Désir d'avenir" a été pollué par un admirateur de Gironde qui renvoyait lui-même sur le site d'un universitaire qui décrit Laurent Fabius et Dominique Strauss-Khan comme des "membres éminents de la communauté juive". Ce n'est pas dit comme ça, au détour d'une phrase, en passant, mais dès la première ligne d'un article sur le parcours de Fabius!
La montée en puissance d'internet dans les campagnes électorales peut être la meilleure comme la pire des choses. Ségolène Royal fait sur internet une campagne dynamique et moderne qui enrichit le débat politique et crédibilise sa candidature. Mais on attendait plutôt ce type de dérapage au FN. Quel barouf ça aurait fait! Le Pen aurait été illico convoqué à la télé pour s'expliquer.
L'admirateur en question, un certain Yannick Serrano, devant le scandale, a aussitôt retiré le lien de son site. Marri, il nous indique, sans doute pour nous rassurer, qu'il ne peut être comparé à l'extrême droite antisémite puisque "sa grand-mère est juive". Ouf. Pour lui, c'est "Ségolène ou l'abstention". Mais il y a pire. M. Serrano qui a juré la perte des deux juifs éminents se débrouille pour nous dire qu'ils ont des "casseroles", même si la justice les a tous les deux innocentés. Bref qu'il n'y a pas de fumée sans feu..
Evidement Ségolène Royal ne peut être tenue pour responsable. rançon de la popularité, aléas du net. On ne choisi pas ses fans et le lien vers le site en question a bien sûr rapidement disparu. Mais Claude Bartolone, le lieutenant de Fabius a raison. Elle doit immédiatement poursuivre son admirateur maladroit car elle a subit un réel préjudice. D'autant plus que son site utilise dans son intitulé le patronyme de Ségolène Royal.
Comme l'a révélé le Canard Enchaîné, son blog, "Désir d'avenir" a été pollué par un admirateur de Gironde qui renvoyait lui-même sur le site d'un universitaire qui décrit Laurent Fabius et Dominique Strauss-Khan comme des "membres éminents de la communauté juive". Ce n'est pas dit comme ça, au détour d'une phrase, en passant, mais dès la première ligne d'un article sur le parcours de Fabius!
La montée en puissance d'internet dans les campagnes électorales peut être la meilleure comme la pire des choses. Ségolène Royal fait sur internet une campagne dynamique et moderne qui enrichit le débat politique et crédibilise sa candidature. Mais on attendait plutôt ce type de dérapage au FN. Quel barouf ça aurait fait! Le Pen aurait été illico convoqué à la télé pour s'expliquer.
L'admirateur en question, un certain Yannick Serrano, devant le scandale, a aussitôt retiré le lien de son site. Marri, il nous indique, sans doute pour nous rassurer, qu'il ne peut être comparé à l'extrême droite antisémite puisque "sa grand-mère est juive". Ouf. Pour lui, c'est "Ségolène ou l'abstention". Mais il y a pire. M. Serrano qui a juré la perte des deux juifs éminents se débrouille pour nous dire qu'ils ont des "casseroles", même si la justice les a tous les deux innocentés. Bref qu'il n'y a pas de fumée sans feu..
Evidement Ségolène Royal ne peut être tenue pour responsable. rançon de la popularité, aléas du net. On ne choisi pas ses fans et le lien vers le site en question a bien sûr rapidement disparu. Mais Claude Bartolone, le lieutenant de Fabius a raison. Elle doit immédiatement poursuivre son admirateur maladroit car elle a subit un réel préjudice. D'autant plus que son site utilise dans son intitulé le patronyme de Ségolène Royal.
24 mai 2006
Union de la gauche
J'ai accepté de bonne grâce de jouer le vilain libéral hier sur RTL dans "On refait le monde" , face à l'union sacrée du Nouvel Obs (Askolovitch) et de l'Huma (Cabannes). Ça sent l'année électorale, puisque la social démocratie tendance gauche caviar fait mine de penser comme le PC, pardon, dites "la gauche anti-libérale". Sujet: évidement La Sogerma, où l'on vit, à front complètement renversé la gauche unie soutenir l'héroïque Villepin contre le grand capital. Face à eux, ma pomme et Yves Tréard, red chef du Figaro. "De quel droit ces gens (Forgeard) qui n'existe que par l'Etat prétendent obliger les salariés à déménager?" s'indigne Asko. A Bon? Il y a désormais non seulement un droit à l'emploi à vie dans la même entreprise, mais aussi dans la même région, que dis-je, dans la même ville et pourquoi pas sur le même site? Ça a existé, oui, cela s'appelait l'Union Soviétique.
Cabanne, surpris de se trouver débordé sur sa gauche par le social traître Asko, brandit l'Huma du jour (on est à la radio, dommage) où l'on voit les dirigeants d'EADS, maison mère de la Sogerma, lever victorieusement le pouce en signe de satisfaction devant les bons résultats du groupe. "Quelle honte!" Encore heureux qu'EADS soit florissante, cela lui permet d'assurer le reclassement des 1100 salariés de Mérignac. Mais c'est insuffisant pour la gauche la plus bête du monde. Enfin, jusqu'à ce que le camarade Villepin exige de Forgeard, qui doit effectivement sa place au pouvoir, qu'il maintienne quelques centaines d'emplois sur site. Peu importe qu'EADS y perde en compétitivité, on passera cela par pertes et profit pour ne pas mécontenter un Etat, même dirigé par une équipe à la dérive. En attendant Sarko, qui devrait, c'est mon avis, en faire tout autant.
Voilà encore une fois un dévoiment du rôle, nécessaire, de l'Etat dans la vie économique, d'un calcul à courte vue. Comment peut-on, le lundi prendre 40 mesures pour rendre la France plus attractive pour les entreprises et les investisseurs étrangers et le mardi montrer un interventionnisme aussi autoritaire (pléonasme quand on parle de Villepin, désormais connu pour son doigté en la matière)? Voir à ce sujet le Studio Ouvert que j'ai animé hier sur Public Sénat. Pour les horaires des redif, voir ici
Après quoi, sujet suivant, je m'attendais, en toute logique, à ce que le représentant officiel de la social démocratie, et mon néanmoins ami, assassine DSK. Que nenni! Il prétendit que celui-ci avait beaucoup évolué en s'inspirant des thèses de la CGT! Cabanne en est resté sans voix...
Cabanne, surpris de se trouver débordé sur sa gauche par le social traître Asko, brandit l'Huma du jour (on est à la radio, dommage) où l'on voit les dirigeants d'EADS, maison mère de la Sogerma, lever victorieusement le pouce en signe de satisfaction devant les bons résultats du groupe. "Quelle honte!" Encore heureux qu'EADS soit florissante, cela lui permet d'assurer le reclassement des 1100 salariés de Mérignac. Mais c'est insuffisant pour la gauche la plus bête du monde. Enfin, jusqu'à ce que le camarade Villepin exige de Forgeard, qui doit effectivement sa place au pouvoir, qu'il maintienne quelques centaines d'emplois sur site. Peu importe qu'EADS y perde en compétitivité, on passera cela par pertes et profit pour ne pas mécontenter un Etat, même dirigé par une équipe à la dérive. En attendant Sarko, qui devrait, c'est mon avis, en faire tout autant.
Voilà encore une fois un dévoiment du rôle, nécessaire, de l'Etat dans la vie économique, d'un calcul à courte vue. Comment peut-on, le lundi prendre 40 mesures pour rendre la France plus attractive pour les entreprises et les investisseurs étrangers et le mardi montrer un interventionnisme aussi autoritaire (pléonasme quand on parle de Villepin, désormais connu pour son doigté en la matière)? Voir à ce sujet le Studio Ouvert que j'ai animé hier sur Public Sénat. Pour les horaires des redif, voir ici
Après quoi, sujet suivant, je m'attendais, en toute logique, à ce que le représentant officiel de la social démocratie, et mon néanmoins ami, assassine DSK. Que nenni! Il prétendit que celui-ci avait beaucoup évolué en s'inspirant des thèses de la CGT! Cabanne en est resté sans voix...
16 mai 2006
Le choix provincial de Domenech
Je reproduis, avec son autorisation, un mail d'un de mes amis qui poste souvent ici sous les initiales JM. Il concerne la non sélection de Nicolas Anelka dont il est un des proches. Il traduit assez fidèlement ce que je pense de l'équipe de Domenech. Nous avons décidé d'être de coeur avec l'Angleterre le Bresil, le Portugal et la Côte d'Ivoire.
Le but est de commencer un débat:
"Ma conclusion à tête reposée :
Domenech me semble être quelqu'un de "tordu" dans sa communication et qui se contredit sans arrêt .
sa sélection est incohérente
Il dit , je ne peux pas prendre un joueur qui ne joue pas dans un grand club ( quand Nico jouait à Manchester city et marquait 25 buts par saison il ne le prenait pas )
mais il prend Chibonda( Wigan) et Ribéry ( Marseille va jouer l'intertoto...)
il dit : " je ne prend pas quelqu'un qui n'est pas titulaire ", il prend Cissé qui cire le banc à Liverpool....mais Giuly , Pires en finale de la Champ league , ça ne le touche pas?
Nico joue dans un club non médiatisé en france , j'espère que le selectioneur. récupère des infos ailleurs que dans téléfoot ou l'Equipe...ou alors il est vraiment payé à rien faire
J'espère qu'il a vu comme moi que Nico a enrhumé un à un tous les défenseurs de Milan AC ( tombeur de Lyon ) , même Cafu s'est retrouvé le cul par terre suite à un de ses crochets
Le Championnat de France est tout petit , Ribéry n'existe que par l'absence de star en france ,
avec Marseille en coupe d'Europe , il n'a rien fait,
et contre Paris en finale , on ne l'a pas vu... c'est un jeune joueur de 23ans , qui a sa place chez les espoirs , et c'est déjà bien , laissez le grandir ...
Au fait sa conversion à l'Islam ne gène personne...pourquoi ? il est blanc , c'est moins grave ?
Domenech dit : je l'ai choisi car s'il ne joue pas beaucoup il ne fera pas la gueule...?...c'est un critère de séléction...?On prend un mec en pensant qu'il ne jouera pas ?..Bizzare , non?
On a les dirigeants qu'on mérite...Chirac / Villepin....Domenech...jamais la FFF ne prendra le risque (depuis Platini) de prendre un selectionneur puissant
Tigana , trop noir
Le Guen , trop intelligent
Laurent Blanc , ou Didier Deschamps , Charisme trop fort et trop indépendants
Domenech comme Houiller , Santini , Jacquet , ou Lemerre fait partie de ce casting étrange .
Jacquet a été sauvé par miracle ( tir de Baggio sur la barre en 1/4 de finale , but en or miraculeux contre le paraguay et Lilian THURAM marque les 2 seuls buts de sa carrière en 1/2 contre la Croatie...)
Les conséquences sont pour moi , que je souhaite avec Force et vigueur , l'élimination de cette petite équipe le plus tôt possible.
Brésil , Portugal , Angleterre , Argentine , Côte d'ivoire....voilà mon programme .
Prendre Nico cet hiver , voir sa valeur sur le terrain et son intégration parfaite dans le groupe pour ensuite l'humilier comme il vient de le faire, c'est vraiment malsain , il n'avait peut être pas le bon signe Astrologique...
Moi, je suis en colère , mais Nico, avec qui j'ai échangé quelque SMS, reste calme. Il ne rendra pas service à ses détracteurs en perdant son sang froid :
"T'inquiète pas pour moi... je devrais même les remercier de m'avoir donné la chance cet hiver de montrer à tous quel est mon vrai niveau ..."
Nico , comme Canto , beau sur le terrain et grand dans la défaite ."
Le but est de commencer un débat:
"Ma conclusion à tête reposée :
Domenech me semble être quelqu'un de "tordu" dans sa communication et qui se contredit sans arrêt .
sa sélection est incohérente
Il dit , je ne peux pas prendre un joueur qui ne joue pas dans un grand club ( quand Nico jouait à Manchester city et marquait 25 buts par saison il ne le prenait pas )
mais il prend Chibonda( Wigan) et Ribéry ( Marseille va jouer l'intertoto...)
il dit : " je ne prend pas quelqu'un qui n'est pas titulaire ", il prend Cissé qui cire le banc à Liverpool....mais Giuly , Pires en finale de la Champ league , ça ne le touche pas?
Nico joue dans un club non médiatisé en france , j'espère que le selectioneur. récupère des infos ailleurs que dans téléfoot ou l'Equipe...ou alors il est vraiment payé à rien faire
J'espère qu'il a vu comme moi que Nico a enrhumé un à un tous les défenseurs de Milan AC ( tombeur de Lyon ) , même Cafu s'est retrouvé le cul par terre suite à un de ses crochets
Le Championnat de France est tout petit , Ribéry n'existe que par l'absence de star en france ,
avec Marseille en coupe d'Europe , il n'a rien fait,
et contre Paris en finale , on ne l'a pas vu... c'est un jeune joueur de 23ans , qui a sa place chez les espoirs , et c'est déjà bien , laissez le grandir ...
Au fait sa conversion à l'Islam ne gène personne...pourquoi ? il est blanc , c'est moins grave ?
Domenech dit : je l'ai choisi car s'il ne joue pas beaucoup il ne fera pas la gueule...?...c'est un critère de séléction...?On prend un mec en pensant qu'il ne jouera pas ?..Bizzare , non?
On a les dirigeants qu'on mérite...Chirac / Villepin....Domenech...jamais la FFF ne prendra le risque (depuis Platini) de prendre un selectionneur puissant
Tigana , trop noir
Le Guen , trop intelligent
Laurent Blanc , ou Didier Deschamps , Charisme trop fort et trop indépendants
Domenech comme Houiller , Santini , Jacquet , ou Lemerre fait partie de ce casting étrange .
Jacquet a été sauvé par miracle ( tir de Baggio sur la barre en 1/4 de finale , but en or miraculeux contre le paraguay et Lilian THURAM marque les 2 seuls buts de sa carrière en 1/2 contre la Croatie...)
Les conséquences sont pour moi , que je souhaite avec Force et vigueur , l'élimination de cette petite équipe le plus tôt possible.
Brésil , Portugal , Angleterre , Argentine , Côte d'ivoire....voilà mon programme .
Prendre Nico cet hiver , voir sa valeur sur le terrain et son intégration parfaite dans le groupe pour ensuite l'humilier comme il vient de le faire, c'est vraiment malsain , il n'avait peut être pas le bon signe Astrologique...
Moi, je suis en colère , mais Nico, avec qui j'ai échangé quelque SMS, reste calme. Il ne rendra pas service à ses détracteurs en perdant son sang froid :
"T'inquiète pas pour moi... je devrais même les remercier de m'avoir donné la chance cet hiver de montrer à tous quel est mon vrai niveau ..."
Nico , comme Canto , beau sur le terrain et grand dans la défaite ."
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